A l’occasion du sommet des Nations Unies sur le climat, qui s’est tenu le 23 septembre dernier à New York, l’Union internationale des chemins de fer (UIC) a présenté sa vision du transport de demain. Un avenir où le train occupe une place centrale.
"Le changement climatique est le dossier brûlant de notre époque. Le chemin de fer est une composante essentielle de la solution car son intensité en carbone est faible", a déclaré en préambule de son intervention le directeur général de l’UIC, Jean-Pierre Loubinoux. Le dirigeant a, par la suite, dévoilé l’initiative baptisée ’Low Carbon Rail Transport Challenge’. Améliorer l’efficacité, décarboner l’énergie et trouver un équilibre plus durable entre les différents modes de transports, tels sont les trois principaux axes de ce programme.
Un programme très ambitieux
L’association professionnelle en a la conviction : le train possède tous les atouts pour devenir le mode pivot des déplacements humains et de marchandises. Sur la base des progrès réalisés dans l’électrification des réseaux, l’amélioration des matériels roulants ou encore les systèmes de gestion des circulations et de l’énergie, elle anticipe une division par deux des émissions et consommations d’énergie d’ici 2030, par rapport à 1990. Si ces objectifs peuvent paraître élevés, la baisse d’un tiers de la consommation énergétique du secteur ferroviaire, enregistrée entre 1990 et 2010, leur donne du crédit.
Evidemment, l’UIC compte également traduire cette dynamique en gain de parts de marché. Elle prévoit ainsi une augmentation de 50 % du transport ferroviaire de passagers d’ici 2030, par rapport à 2010, et table sur une égalisation de la part du rail et de la route dans le transport de fret terrestre, à la même échéance.
Plus qu’une évolution des transports, l’organisation préconise donc une véritable révolution qui placerait le train au cœur de systèmes multimodaux et durables. Une grande ambition qu’elle assume et qualifie de "réalisable".