Les Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, SNCF et Alstom ont annoncé le 17 septembre qu’elles allaient mener une expérimentation commune pour mettre au point un TER Hybride.
Afin de s’inscrire dans la nécessaire transition énergétique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le bruit, au bénéfice des voyageurs du quotidien et de l’environnement, SNCF et Alstom, en partenariat avec les Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, s’unissent pour conduire la première expérimentation TER Hybride sur une rame Régiolis Alstom1. Pour mener à bien ce projet, les régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, SNCF et Alstom investissent 16,6 millions d’euros. Les régions assurant également la prise en charge des coûts de mise à disposition d’une rame Régiolis du parc Occitanie pour la rendre hybride. Après une phase d’essai débutant en 2020, celle-ci devrait entrer en service commercial courant 2021 pour valider en conditions réelles les fonctionnalités et les performances de la solution ( 20 % de consommation énergétique). Le déploiement en série est envisagé à partir de 2022.
Le site alsacien d’Alstom aux commandes Le site de Reichshoffen, centre d’excellence Alstom pour les trains régionaux, va concevoir et produire cette nouvelle génération de train Régiolis en collaboration avec deux autres sites Alstom en France : Tarbes pour la chaîne de traction et Villeurbanne pour l’informatique embarquée. « Aucune autre solution ne permet à court terme sur le matériel en exploitation de tels gains : une réduction de 20 % de l’énergie consommée et de l’émission des gaz à effet de serre » a souligne Frank Lacroix, directeur général TER. S’y ajoutera l’optimisation des coûts de maintenance de la propulsion, grâce au remplacement de deux moteurs diesel par des batteries sur le train.
Plusieurs sources d’énergie Le TER Hybride pourra en effet combiner de façon optimale plusieurs sources d’énergie en fonction des situations : alimentation électrique par caténaire, moteurs thermiques et énergie stockée dans les batteries fournies par l’entreprise française Forsee Power. Concrètement, la moitié des moteurs diesel de l’engin seront remplacés par des batteries lithium-ion de grande capacité qui pourront récupérer l’énergie de freinage du train (actuellement essentiellement dissipée sous forme de chaleur), la stocker puis la réutiliser pour subvenir aux besoins énergétiques du train. « Avoir très vite un premier train hybride était un challenge ambitieux voulu par tous les partenaires. Cela deviendra une réalité dès 2020 et c’est une étape qui marquera notre chemin vers le verdissement du parc ferroviaire » précise de son côté Pierre Izard, directeur général délégué Système et Technologies Ferroviaires SNCF.