Prévue initialement à la mi-octobre, la désignation de l’exploitant du CGD Express, la future liaison entre la gare de Paris-Est et l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, ne sera connue que le 15 novembre.
Un délai a été ordonné par le ministère des Transports pour analyser à nouveau les offres des deux groupements en lice, Keolis-RATP Dev et Transdev. D’après nos confrères de Ville, Rail & Transports, « Keolis et RATP Dev auraient en effet été alertés début octobre de l’inadéquation de leur offre et du risque de perdre la compétition ». Bref, de quoi mettre tous les états-majors en émoi a quelques jours de la sélection de l’opérateur qui exploitera (et achètera) les trains de cette ligne dédiée et directe. Pour mémoire, rappelons que les offres de ces deux groupements ne brillaient pas forcément par leur ressemblance. Si Transdev a choisi de suivre scrupuleusement les préconisations du cahier des charges en proposant un système fonctionnant indépendamment du réseau existant et utilisant un matériel spécifique (rames Flirt du suisse Stadler), plus cher mais adapté à ce type de desserte aéroportuaire, le groupement Keolis-Ratp Dev a pris quelques libertés en jetant son dévolu sur le train Alstom Régiolis. Une option plus économique, fort bienvenue pour Alstom, mais qui présente des contraintes notamment en termes de réservation de sillons. Entretenus au technicentre de Paris-Est, les trains devront en effet traverser des cantons très fréquentés. De plus, les Régiolis ne sont pas conçus pour des lignes où les usagers montent et descendent à une seule et même station… Un dilemme cornélien, il va sans dire, mais qu’il faudra trancher le 15 novembre, date à laquelle le gouvernement a promis de statuer sur l’épineux dossier.