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L’IA au service de l’entreprise ferroviaire augmentée

PUBLIÉ LE 24 MARS 2020
CB
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L’IA au service de l’entreprise ferroviaire augmentée
L’Intelligence Artificielle est une thématique sur laquelle SNCF Réseau est très en pointe. Pour preuve, les nombreuses expérimentations et travaux prospectifs que l’entreprise vient de lancer, notamment dans le domaine éthique.

Un peu de terminologie tout d’abord. L’Intelligence Artificielle (IA) regroupe les programmes et systèmes réalisant et utilisant des algorithmes capables de reproduire un comportement dit « intelligent ». « Il faut ici comprendre le terme intelligence au sens anglais d’information », précise d’emblée Emmanuel Cox, directeur de la transformation digitale de SNCF Réseau, avant de poursuivre : « IA et intelligence humaine restent trop différentes, dans leur essence même, pour imaginer que la première remplace la seconde. L’IA possède une énorme capacité de traitement de l’information, mais elle ne créé pas, n’innove pas et ne produit pas de sens ». Kamel Bentchikou, en charge des projets sur les technologies émergentes au sein de SNCF Réseau ajoute : « Elle peut ainsi reconnaître une image de chat, mais elle ne sait pas ce qu’est un chat. L’IA ne ressent pas d’émotions et est incapable d’associations d’idées comme l’homme en produit à chaque instant ». Dans ce contexte, et pour dissiper encore plus les craintes que pourraient susciter les performances croissantes de l’IA, on pourrait également ajouter que l’IA imite alors que l’intelligence humaine est sans limite.

Vers une économie de l’intelligence ?
Ce préambule ainsi posé, il n’en reste pas moins que le potentiel de l’IA intéresse les entreprises, qui y voient le moyen de révolutionner l’exercice de leurs métiers. Pour SNCF Réseau, l’optimisation de l’utilisation des données permettra de développer sa performance économique et industrielle. De quelle manière ? Et bien l’IA sera par exemple en mesure d’offrir une aide opérationnelle directe et individualisée aux mainteneurs, en facilitant l’accès rapide à la documentation de maintenance, à l’instar de ce que propose la startup Ermeo (1). La capacité de l’IA à stocker et à restituer en temps réel les informations facilitera la préservation et la capitalisation des savoirs de l’entreprise. « De nombreuses expérimentations sont en cours au sein de SNCF Réseau, se félicite Jean-Jacques Thomas, directeur digital & Innovation de SNCF Réseau. Notre entreprise nourrit sa réflexion d’échanges avec RTE, Thalès, des grands groupes de l’aéronautique et de l’automobile. Ensemble nous essayons d’imaginer les nouveaux modèles économiques induit par l’IA et de construire les voies vers une économie de l’Intelligence ».

Le respect impérieux de l’éthique
Une chose est certaine ; ces voies prendront en compte le respect de l’éthique. « L’IA peut-être un formidable outil, mais pas question qu’elle retire aux femmes et aux hommes de l’entreprise leur autonomie et leur pouvoir de décider » assure de son côté Sylvie Caruso-Cahn, responsable de la prospective au sein de la Direction Digitale et Innovation. En lien avec la direction de l’éthique, la DDI travaille à la mise en place d’une charte éthique de l’IA et à l’élaboration de matrices d’évaluation permettant aux chefs de projets ayant recours à l’IA d’identifier rapidement et facilement les enjeux éthiques, RH et juridiques, de leurs projets. La question est posée, par exemple, de la régulation, de l’encadrement et du périmètre d’autonomie des algorithmes auto-apprenants (ou de deep learning) dans les fonctions de sécurité. 

(1) La plateforme développée par la startup Ermeo permet aux techniciens de maintenance d’avoir accès via une application mobile à tous les documents dont ils ont besoin : checklists, notices techniques, modes opératoires…. Il intègre aussi les informations d’autres logiciels, notamment de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur). "Nous ne nous contentons pas de digitaliser les documents, nous les rendons dynamiques en créant un échange avec l’opérateur", explique Christophe Joly, cofondateur d’Ermeo. Par exemple, l’arbre de décision fourni par l’ingénieur méthodes est retranscrit sous forme de formulaire. L’opérateur est orienté vers une action ou une autre selon ses réponses. L’application génère ensuite automatiquement un rapport de maintenance. La SNCF utilise l’application d’Ermeo pour la maintenance de ses postes d’aiguillage, l’un des équipements les plus complexes à maintenir. « Nous avons gagné en mobilité, en qualité d’information mais surtout en réactivité » témoigne Patrick Jung, responsable Stratégie Signalisation (SNCF Réseau).

 
©Pikiwizard
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