![[SCOOP] MDC Groupe Zeck joue la carte TinBin](/e-docs/00/02/02/F9/scoop-mdc-groupe-zeck-joue-carte-tinbin_620x350.jpg)
C’est à Versailles, dans une des bases travaux du Tram 13 Express que nous retrouvons Vincent Joly, cogérant du louageur ATF, qui nous avait fait découvrir l’été dernier sa dernière acquisition, en l’occurrence la nouvelle pelle Kaiser S22 RR distribuée et équipée « ferro » pour le marché français par MDC Groupe Zeck. Une avant-première qui nous avait d’ailleurs permis de mettre en avant la nouvelle attache rapide automatique Oil Quick Rail pour laquelle Vincent Joly a également jeté son dévolu. Pour ce deuxième reportage, il ne s’agit donc pas de revenir sur les caractéristiques de la S22 RR, ni sur les 1 100 h de travail déjà accomplies. Non aujourd’hui, il s’agit de vous faire découvrir le nouveau coup de cœur d’ATF : l’aspiratrice TinBin TC2 du constructeur allemand BSB.
De quoi aspirer à la flexibilité sur les chantiers !
Se présentant sous la forme d’un caisson de 750 l accouplé à la flèche via une attache rapide, le TinBin TC2 (c’est sa 2e version) est un équipement d’aspiration à sec qui fait flores sur les chantiers alémaniques et nordiques pour l’enlèvement du ballast ou de tous types de matériaux en vrac. Pas encore utilisé en France, à l’exception d’ETF qui en a testé une première mouture il y a quelques années, cet équipement est cependant amené à se développer rapidement sur le territoire en raison de la flexibilité qu’il apporte sur les chantiers, mais également à la suite des récentes préconisations du gestionnaire de réseau qui y voit l’outil idoine pour éviter d’endommager les plateformes ou les équipements sensibles de la voie. « C’est un outil qui est de plus en plus fortement recommandé par SNCF Réseau dès lors qu’il faut dégager les bois des appareils de voie » donne le louageur comme exemple. Mais ces derniers sont légions car ils concernent plus largement tous les travaux délicats d’excavation ou de dégagement effectués dans des zones inaccessibles par moyens conventionnels ou trop sensibles pour utiliser un godet ou une benne preneuse. C’est le cas évidemment des zones à proximité des réseaux enterrés, d’équipements de sécurité et de signalisation, dans des zones à risques car bombardées et recelant des obus, dans le contexte de dépose de ballast si celui-ci repose sur une couche de grave-bitume, dans le cadre de sondage préliminaires en vue de réaliser des massifs caténaires… « La demande du marché concerne aussi la correction ponctuelle des bosses en voie après une opération de bourrage, le curage des réseaux de drainage » ajoute Vincent Joly pour qui le TinBin TC2 s’avère être l’outil idéal pour des travaux ponctuels de précision.
Un caisson de stockage et des équipements
D’un poids conséquent d’1,6 t à vide, le TinBin TC2 nécessite à minima une pelle de 16 t développant une pression de service de 280 bars d’autant que, chargé en ballast contaminé, l’équipement approchera plutôt les 3 t. « Dans la mesure où le TinBin est le plus souvent utilisé pour des travaux dans l’axe et à proximité de la pelle avec la contre flèche placée à la verticale, cela ne pose généralement aucun problème au niveau de l’abaque de charge » tempère Nicolas Pommepuy, technico-commercial chez MDC Groupe Zeck et ancien responsable matériel d’ETF. Pour autant, le travail sous caténaires nécessitera bien entendu une consignation. Du côté de l’hydraulique, l’équipement est alimenté par une première ligne double effet pour l’alimentation de la turbine (145l/min et 240 bars) et une seconde ligne double effet pour l’ouverture/fermeture et la rotation du tube (45l/min et 140 bars) et enfin une ligne de drain. Soit cinq flexibles et la ligne d’alimentation électrique 24V. Disposant de deux réservoirs d’eau et d’un brumisateur interne au caisson pour éviter la formation de poussière, le TinBin TC2 propose trois tubes de succion rotatifs différents. BSB a notamment perfectionné le TinBin TC2 avec son « module 1 opérateur » où le chauffeur de pelle commande l’équipement en mode automatique. Pour ce mode, le tube de succion du système est accouplé à un tube rigide ou bien semi-rigide (diamètre 250 mm), tous deux étant terminés par une tête de foret dentelée et renforcée. Le tube semi-rigide se différentiant du tube rigide par une tête de foret en biseau pour une meilleure attaque et par sa manchette en caoutchouc qui agit comme un amortisseur et donne plus de souplesse à l’équipement quand l’opérateur est seul aux commandes et travaille dans l’axe de la voie ou modulo. Enfin, le troisième tuyau flexible est utilisé en mode manuel avec un second opérateur au sol qui manipule le tuyau, lui-même soutenu par un bras articulé, pour des travaux de précision.
©BTPRail. Utilisation du TinBin en mode manuel
