Les élus du Val-d’Oise réunis vendredi 26 mars autour de Marie-Christine Cavecchi, présidente du département, ont émis un avis défavorable au projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie et regrettent qu’aucun nouveau tracé mieux adapté aux besoins de déplacements des habitants n’ait été étudié depuis la concertation.
« Le Département avait rendu un avis défavorable à ce projet de liaison Roissy-Picardie début 2020. Les élus, les habitants et la Région Ile-de-France ont rejeté ce projet qui n’apporte aucune réponse aux enjeux de mobilité du département mais des conséquences négatives notables. Ces travaux vont impacter au quotidien le déplacement des Valdoisiens sur les lignes B et D qui elles pâtissent déjà de sous-investissements depuis des dizaines d’années. Le Val d’Oise ne peut que déplorer cette inégalité territoriale sur les aspects de développement des mobilités et de gestion des nuisances environnementales. Au cas où la décision serait maintenue, le Département demande de prendre en compte dans ce projet la totalité du financement de la passerelle en gare de Survilliers-Fosses et l’arrêt en gare des TER Picardie Paris » s’est insurgée Marie-Christine Cavecchi, présidente du département du Val d’Oise. Les élus du Département s’inquiètent plus particulièrement du planning de travaux très chargé sur l’axe Nord avec plus de 15 projets majeurs et notamment les travaux de régénération des voies et d’adaptation pour le matériel roulant des lignes du quotidien qui concernent le RER D et B, ainsi que le projet CDG express. Dans ce contexte, le département demande la confirmation du financement dans sa totalité du projet de passerelle en gare de Survilliers-Fosses par l’Etat et la Région Hauts-de-France et l’élargissement du pont route portant la RD922 au nord de la gare en raison de l’accroissement du trafic. Les élus du Val d’Oise demandent également l’arrêt des TER direct Creil-Paris Nord en gare. Les aménagements nécessaires pour créer un pôle d’échange multimodal performant (parking relais, aménagement des abords pour les modes doux...) doivent également être étudiés et financés.
Préservons la carrière du Guépelle, espace naturel sensible En outre, les élus interpellent SNCF Réseau sur la nécessité de trouver une autre solution de gestion des terrassements, notamment pour les 500 000m3 de déblais excédentaires. Le département n’acceptera aucune solution sur la carrière du Guépelle à Saint-Witz, propriété du Département et classée espace naturel sensible. Au-delà de la présence d’espèces botaniques et faunistiques d’intérêt, le site présente des spécificités géologiques (–40,4 à –37,2 millions d’années) qui justifient pleinement des mesures de protection conservatoire. Des travaux d’aménagement pédagogique viennent d’être terminés en vue de son ouverture au public scolaire.