À l’occasion de sa visite à Nice le 15 mars 2022, Jean-Baptiste Djebbari, Ministre délégué chargé des Transports, a signé le protocole de financement du réseau ferroviaire Haute Performance Marseille – Vintimille (HPMV).
Confirmant ainsi les engagements pris par le Président de la République le 2 septembre 2021 lors de sa venue à Marseille, Jean-Baptiste Djebbari a annoncé un investissement exceptionnel de 100M€ de l’Etat s’inscrivant dans la dynamique de France 2030 et de la stratégie d’accélération pour la « Digitalisation et décarbonation des Mobilités ». Cet investissement va permettre de lancer le 1er lot de ce projet dès cette année. Le projet représente un investissement total pour SNCF et l’Etat de plus de 600M€ jusqu’en 2030, auquel l’Union européenne devrait également contribuer. Ce financement fait suite aux études préparatoires financées par l’Etat à hauteur de 15M€ fin 2020. Le projet HPMV vise à faire de cet axe ferroviaire aujourd’hui partiellement saturé le démonstrateur français de digitalisation complète du réseau ferroviaire, et une vitrine de l’innovation technologique du système ferroviaire européen du futur. La ligne ferroviaire entre Marseille et Vintimille, longue de 259 kilomètres, dessert quatre millions de Provençaux et d’Azuréens vivant dans les trois métropoles littorales qui comptent parmi les 15 plus grandes agglomérations de France.
Moderniser pour désaturer En moyenne, chaque jour, ce sont plus de 250 trains commerciaux et 100 mouvements techniques qui sont amenés à circuler sur la ligne Marseille-Vintimille et ses embranchements. Entre Aubagne et Toulon, ainsi qu’entre Cannes et Menton, la ligne est saturée et la fiabilité de l’infrastructure ferroviaire est inférieure aux moyennes régionales et nationales. 79 % des minutes perdues sur l’axe en 2019 étaient générées par des incidents de signalisation, dont les impacts sont amplifiés par la typologie de la ligne, faite d’une seule section entre Marseille et Vintimille et sans itinéraire alternatif, ce qui favorise les effets en chaîne dans les retards. La modernisation de la ligne consistera notamment à remplacer les feux de signalisation et les 31 postes d’aiguillages mécaniques datant des années 1960 par des postes digitaux et connectés. L’ensemble des commandes du réseau sera centralisé à Marseille, dans une véritable tour de contrôle ferroviaire pour toute la Région. Ce projet aura d’ici 2030 des résultats très concrets pour l’ensemble des usagers de la ligne : désaturation des nœuds ferroviaires de Marseille, de Toulon et de la Côte d’Azur, amélioration de la fiabilité du réseau, développement économique dans la Région grâce à une desserte de meilleure qualité. Le premier tronçon entre Théoule-sur-Mer et Vintimille sera opérationnel dès fin 2027 et le reste de la ligne d’ici 2030.
Tester in situ les innovations Ce projet permettra, pour la première fois en France, de tester en grandeur nature des innovations technologiques pour le ferroviaire du futur (niveau 3 du système européen de gestion du trafic ferroviaire – ERTMS). Le secteur Grasse – Cannes – Vintimille sera ainsi le lieu d’expérimentation et démonstration de technologies développées par des industriels français, comme la localisation de très haute précision par satellite et centrales inertielles, ou encore l’automatisation de haut niveau des trains pour assister les conducteurs.
« Faire rouler plus de trains, plus à l’heure : voilà notre ambition. Pour cela, nous devons accélérer la modernisation du réseau ferroviaire. L’Etat va y contribuer sur l’axe Marseille-Vintimille par un investissement exceptionnel de 100M€. Là où notre réseau ferroviaire était bloqué dans les années 1960, nous allons le faire entrer dans le XXIe siècle. » Jean-Baptiste Djebbari