La production autonome de cette énergie, qui s’effectuera avec l’installation de centrales solaires sur le territoire français, permettra principalement à la SNCF d’alimenter en électricité une partie de ses bâtiments et du réseau ferroviaire. La SNCF ambitionne d’installer 1 000 mégawatts-crête (MWc) de capacités photovoltaïques d’ici 2030, dont la production pourra représenter 15 à 20 % de ses besoins actuels en électricité. Elle accélère ainsi sa trajectoire de décarbonation, contribue à la sécurisation de son approvisionnement en électricité et prend sa part aux objectifs de la France en matière deproduction d’énergies renouvelables. Dans un contexte d’incertitude énergétique et géopolitique, le lancement de cette nouvelle activité, entièrement conçue et développée grâce aux savoir-faire internes, s’inscrit pleinement dans la stratégie de la SNCF. En exploitant ses actifs immobiliers au profit du ferroviaire, elle disposera d’une électricité décarbonée, durable et à coût maîtrisé. Cette filiale, dont l’activité débutera cet été, sera dirigée par Emmanuel Mroz, actuellement directeur délégué de la transition énergétique au sein de la SNCF.
« Lancer SNCF Renouvelables est stratégique pour le Groupe SNCF. Nous apporterons une contribution majeure à la production d’électricité décarbonée au service du ferroviaire et de la France, en cohérence avec notre ambition de doubler la part modale du train d’ici 2040 ». Jean-Pierre Farandou, Président du Groupe SNCF
Un projet ambitieux au service du solaire
Indispensable au fonctionnement de l’activité ferroviaire, l’énergie constitue une ressource essentielle pour la SNCF. Elle achète en moyenne 9 TWh d’électricité chaque année afin d’assurer la circulation quotidienne de ses 15 000 trains à travers le territoire et d’alimenter ses 3 000 gares ainsi que ses bâtiments industriels et tertiaires. Dans la perspective du doublement de la part du ferroviaire d’ici 2040, soutenu par la nouvelle donne ferroviaire annoncée fin février par le gouvernement, la SNCF souhaite aujourd’hui produire une partie de ses besoins croissants en électricité. C’est dans cet esprit qu’elle lance SNCF Renouvelables, sa filiale dédiée à la production d’énergies renouvelables, mettant à profit ses réserves foncières. Elle participe ainsi à la création d’une véritable filière photovoltaïque française.
« La création de la filiale « SNCF Renouvelables » est un symbole fort. Le symbole d’une entreprise, bientôt centenaire, qui après avoir décarboné fortement la mobilité dans notre pays grâce à la généralisation du train, s’engage aujourd’hui pour l’accélération de la production renouvelable dans notre pays » Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition énergétique
L’AREP au service de SNCF Renouvelable
L’élaboration de ce cadastre solaire résulte d’une collaboration étroite avec AREP (Agence d’architecture Pluridisciplinaire) filiale de SNCF Gares & Connexions. Son expertise en matière d’intégration des énergies renouvelables a permis de recenser le potentiel de solarisation parmi plus de 100 000 hectares de foncier. Chacune des emprises de la SNCF a ainsi été analysée, afin d’identifier les plus propices à l’installation de panneaux solaires. Pour chaque site retenu, la puissance potentiellement exploitable et la valeur économique du projet pour la SNCF ont été estimées, en lien avec les équipes de SNCF Réseau et de SNCF Immobilier afin de s’assurer de leur pertinence. Parmi les 3 000 gares de France, SNCF Gares & Connexions a déjà mis en place un partenariat avec Tenergie afin de solariser plus de 100 parkings de petites gares (puissance cumulée de près de 30 MWc). Par ailleurs, avec sa filiale AREP, SNCF Gares & Connexions a déployé des panneaux solaires dans plusieurs gares comme Nîmes Pont du Gard, Valence, Avignon et bientôt Angers, Mouchard et Paris Nord, ainsi que des abris de quai solaires.
La production d’énergie solaire alimentera une partie des trains de la SNCF, dont plus de 80 % fonctionnent actuellement à
l’électricité. ©SNCF
l’électricité. ©SNCF
Un déploiement en deux grandes étapes
D’ici 2030, La SNCF s’est donnée pour objectif d’installer 1 000 MWc de capacités photovoltaïques sur 1 000 hectares. La production de cette énergie solaire pourrait permettre à la SNCF de satisfaire jusqu’à 15 à 20 % de ses besoins énergétiques actuels en électricité. Les opérations démarreront dès cette année sur un premier lot d’une trentaine de sites de tailles diverses (centrales au sol, toitures de bâtiments et ombrières de parkings) répartis dans plusieurs régions françaises.Une deuxième phase du développement de la filiale est déjà envisagée. En fonction de l’évolution des travaux de recherche et développement, des panneaux solaires longitudinaux et verticaux pourront être installés par segment de 20 à 30 km le long des voies non circulées (environ 7 000 km).
« Le déploiement de capacités photovoltaïques sur le foncier de la SNCF incarne l’ambition et la cohérence de la planification écologique du Gouvernement. D’abord, il s’agit de produire de l’énergie verte en réutilisant des surfaces déjà largement artificialisées. La SNCF est en effet le 2e propriétaire foncier de France derrière l’Etat, disposant de nombreux bâtiments, parkings et abords des voies utilisables. A plus long terme, des installations linéaires le long des voies seront étudiées » Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports
La création de SNCF Renouvelables répond également à de nombreuses ambitions pour la SNCF :
● L’accélération de sa propre trajectoire de décarbonation en contribuant à son objectif de réduction de 30 % de ses émissions de gaz à effet de serre issues de ses activités de transport d’ici 2030 et de 50 % de celles issues de son parc immobilier par rapport à 2015 :
● L’amélioration de la maîtrise de ses coûts en termes d’énergie.
● La sécurisation d’une partie de ses besoins d’approvisionnement en énergie et le renforcement de la souveraineté énergétique du pays.
Les chiffres
12 millions de mètres carrés de bâti
100 000 hectares de terrains.
1000 hectares inscrits au cadastre solaire
1 000 MWc de capacités photovoltaïques à l’horizon 2030