Le volume d’eau potable acheminé dans les réseaux de distribution est estimé à 6 milliards de m3. Le taux moyen de fuite s’élève à 25%, mais pourrait tomber à 15% grâce à des solutions permettant de localiser puis de réparer les fuites.
D’après Marillys Macé, directrice du Centre d’information sur l’eau, il est par exemple possible de sectoriser un réseau afin d’étudier les débits entrants et sortants, de façon à trouver plus aisément le secteur victime d’une fuite. Le recours à des capteurs électroniques mesurant le bruit émis par une fuite est une autre solution. Mais l’intervention de techniciens reste indispensable pour s’assurer de l’existence réelle de la fuite, de sa localisation exacte et de sa réparation dans les meilleures conditions.
En France, on comptabilise plus de 900 000 km de réseaux de distribution d’eau potable. 50% des canalisations ont été installées avant les années 1970, certaines étant même conçues dans des matériaux vulnérables (acier, fonte). On considère qu’un taux de fuite de l’ordre de 15% permettrait l’économie annuelle de 600 millions de m3 d’eau.