En avril 2016, Bordeaux Métropole a annoncé avoir aménagé avec ses partenaires un site pilote alimenté par les eaux traitées de la station d’épuration Clos de Hilde à Bègles. Cette « biostation » va permettre d’améliorer la connaissance sur l’élimination de certains polluants (métaux lourds, pesticides, benzène…).
La « biostation » a pour l’heure un statut expérimental et relève d’un programme scientifique qui a pour but d’analyser pendant 4 ans les mécanismes de dépollution (via l’eau, le sol et les plantes), afin de cerner son utilité, en complément des filières traditionnelles de traitement.
A Clos de Hilde, un site de 3000 m² est donc positionné en aval de la filière de traitement de la station. Il englobe plusieurs zones de rejet végétalisées : une zone de type « fossé », une autre plane dite « prairie » et une zone « filtre » constituée de matériaux absorbants. Il a été intégralement planté de roseaux, les racines de ces derniers ayant la particularité d’abriter des micro-organismes et bactéries qui peuvent contribuer à la dégradation (et à la minéralisation) de certains polluants. Ces résidus deviennent alors assimilables par les plantes.
Durant quatre ans, les informations récoltées via des capteurs permettront de suivre le comportement du sol, des plantes, ainsi que la quantité et la qualité des eaux en entrée et sortie de ce périmètre végétal. Cette opération expérimentale possède un coût estimé à 1,6 million d’euros.