Le Sycabel* a mis en place un indicateur industriel qui permet de suivre l’activité des industriels de la fibre optique en relation avec la couverture du pays en Très Haut Débit. Si une croissance de 7% est observée au ^1er trimestre 2016, elle doit accélérer pour parvenir à atteindre les objectifs du Plan France Très Haut-Débit.

Cet indicateur, publié chaque trimestre, est réalisé à partir des données collectées auprès des adhérents du Sycabel qui représentent la grande majorité des fournisseurs de composants de réseaux optiques. Il exprime les résultats en indice de variation par rapport à la moyenne de l’année 2008 (base 100). Sont pris en compte tous les équipements optiques passifs : les câbles à fibres optiques, les composants et accessoires de télécommunications fournis en France par les industriels et déployés dans les réseaux optiques, tels que les réseaux longue distance, métropolitains, capillaires, FTTLA, FTTH, points hauts 4G/LTE.
 
L’indicateur met en évidence un pic au 1er trimestre 2011 qui correspond à l’apogée du déploiement horizontal de la fibre dans les zones très denses. La tendance est ensuite restée baissière jusqu’au 1er trimestre de 2012 en raison d’une pause dans le déploiement horizontal et de la fin des Délégations de Service Public de première génération. Depuis, on observe un redressement qui s’est accéléré à partir du 4ème trimestre de 2013 à un rythme soutenu pour s’amplifier en 2015.
 
Le 1er trimestre de 2016 fait apparaître une croissance de 7% par rapport au 4ème trimestre de 2015, l’indicateur se hissant à 212,2 points, niveau inégalé depuis sa création. Bien que l’arrivée de nouveaux Réseaux d’Initiative Publique (RIP) laisse augurer une forte croissance sur l’ensemble de l’année 2016, la cadence reste insuffisante pour atteindre les objectifs du Plan France Très Haut-Débit qui vise à couvrir 100 % de l’hexagone Mbit/s dont 80 % en FTTH.
 
Pour y parvenir, le Sycabel estime que la cadence devrait être multipliée au moins par 2. Cette accélération est nécessaire pour rattraper le retard accumulé notamment dans les zones moyennement denses et rurales où les mises en oeuvre de linéaires moyens sont plus longues qu’en zone dense.

*Syndicat Professionnel des fabricants de fils et câbles électriques et de communication