La FIRIP prend des pincettes pour répondre au rapport de la Cours des Comptes qui réévalu l’avancement du très haut débit en France. Si la fédération reconnaît qu’il faudra « réévaluer les délais et l’estimation financière initialement définis », elle semble plutôt dubitative quant à la « conclusion hâtive selon laquelle il va falloir plus d’argent public pour cofinancer ces investissements Très Haut Débit sur les RIP ».
Pour son président, Étienne Dugas, certaines préconisations ne seraient pas de nature à « satisfaire l’ambition numérique, qui seule permettra d’inscrire la France dans un nouveau cycle technologique porteur de développement économique à long terme ». Face aux mouvements que peut engendrer ce rapport, la FIRIP souhaite qui soit maintenu le choix technologique de la fibre qui est le seul choix possible dans la durée pour faire face à la digitalisation de la société et de l’ensemble de l’économie. « Elle reste la solution la plus performante sur l’ensemble des critères de qualité de service (stabilité de la liaison, temps de latence, pertes de paquets…), or le marché montre aujourd’hui que le débit n’est pas le seul facteur d’adoption d’une connexion THD pour le grand public », soutient la FIRIP. Celle-ci met en garde contre une plus forte contribution de la montée en débit du cuivre qu’il serait préférable d’oublier au profit de l’utilisation de technologies hertziennes en complément pour accélérer la couverture totale du territoire La FIRIP enfonce le clou en demandant que les modalités de mise en œuvre du plan de migration lié au statut de « zone fibrée » issu de la loi Macron soient définies par décret le plus rapidement possible. La FIRIP milite pour l’accompagnement des solutions radio de montée en débit car les expérimentations LTE fixe en cours donnent de très bons résultats et pour l’adoption d’une conception plus large des besoins des « territoires intelligents » en prenant en considération l’apport des technologies BLOM ou BLOD par exemple, qui permettent de minimiser le coût exponentiel de la collecte. La Firip veut stabiliser le secteur (réglementation, harmonisation technique, conditions tarifaires, échéances, etc.) afin que les RIP de 2e génération puissent poursuivre le mouvement vertueux initié par les RIP de 1ère génération en matière de dynamique économique. Le mot de la fin revient au président de la fédération qui « appelle non seulement la poursuite du Plan France THD mais à son accélération avec la création d’une agence numérique autonome directement rattachée au Premier Ministre pour piloter cette grande ambition pour la France »