Le coup d’envoi des études de faisabilité pour construire le projet HY-FEN a été donné. Cela aboutira à la création d’un axe majeur du transport d’hydrogène renouvelable et bas-carbone en France.
On en parlait et maintenant cela devient concret puisque GRTgaz lance les études de faisabilité du projet HY-FEN. Cette future infrastructure de transport d’hydrogène a pour ambition de relier plusieurs bassins industriels de consommation et des sites de stockages d’hydrogène en France.
Une dorsale de gaz vert
Les études de faisabilité portent sur la construction d’un futur ouvrage hydrogène de 850 kilomètres pour une capacité de transport de 2 Mt/an. Le tracé permettra de relier à l’horizon 2030 plusieurs bassins industriels français majeurs, notamment ceux de Fos-Marseille en région Sud, de la vallée de la chimie en région Auvergne-Rhône Alpes et ceux de la région Grand-Est. Cette artère connectera ces bassins aux projets de stockages souterrains massifs qui assureront la sécurité d’approvisionnement et l’optimisation économique de l’hydrogène bas-carbone pour les consommateurs. Ces études de faisabilité permettront d’établir un optimum technico-économique pour chacun des tronçons du projet. Elles mettront en évidence les possibilités et conditions de conversion de canalisations de gaz naturel à l’hydrogène, et fourniront un chiffrage précis des investissements à réaliser.
Une ambition européenne
A terme, HY-FEN a vocation à s’interconnecter dans le sud de la France avec la région Occitanie et avec le projet BarMar à Fos-sur-Mer dans le cadre du corridor européen H2Med. Dans l’Est de la France, il serait également connecté avec le futur réseau allemand d’hydrogène Kernnetz au travers du réseau MEGAL dont la filiale allemande de GRTgaz, GRTgaz Deutschland, est co-actionnaire. HY-FEN est ainsi au cœur des actions de GRTgaz pour faire émerger graduellement un réseau d’infrastructures hydrogène en France qui s’intégrera à terme au niveau européen. Ce projet a d’ailleurs obtenu en avril dernier la labellisation Projet d’intérêt commun (PIC) de l’Union européenne, de même que quatre autres projets de transport d’hydrogène portés par GRTgaz (mosaHYc, RHYn, DHUNE et WHHYN), ainsi que le projet BarMar au sein du groupement H2Med.
Pour Sandrine Meunier, Directrice générale de GRTgaz, « HY-FEN constitue une infrastructure d’hydrogène essentielle pour la réalisation des ambitions de la France en matière de décarbonation. Ce projet doit permettre aux bassins industriels français de bénéficier d’une logistique fiable et compétitive pour leur alimentation en hydrogène. Il permettra aussi à la France d’occuper une place centrale dans le transport d’hydrogène renouvelable et bas carbone en Europe ».