Les réseaux de chaleur permettent de développer les énergies renouvelables au niveau d’un territoire, mais le montage des projets est une démarche complexe. Le Cerema (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) vient de mettre à disposition des acteurs des territoires moins denses, un guide pour mener à bien leur projet.
Dans un contexte où l’on cherche à réduire les émissions carbone et à développer les énergies renouvelables, le développement des réseaux de chaleur en dehors des grandes agglomérations peut être un élément structurant pour l’aménagement des territoires. Le Cerema publie ainsi un rapport sous forme de guide qui présente les outils et leviers d’action pour mettre en œuvre un réseau de chaleur, qui restent des projets complexes, notamment pour des communes qui manquent souvent de moyens humains, d’ingénierie et de trésorerie.
Différents outils existent Ce rapport constitue un guide illustré par des expériences menées dans des collectivités. Il présente les solutions possibles pour les territoires peu denses en termes de portage des projets, notamment le transfert de la compétence à l’EPCI ou à un syndicat d’énergie, et de montage juridique dans le cas de projets de petite dimension, à travers la mise en place de structures telles que l’Association foncière urbaine libre, la Société publique locale, la Société d’économie mixte, la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) ou la régie qui est souvent privilégiée pour les plus petits projets. Un tableau de synthèse des différents modes de gestion est proposé. Le rapport souligne l’importance de l’analyse multicritère pour choisir le mode de gestion le plus adapté au besoin, et de la maîtrise du service par la collectivité. Les différents coûts à anticiper pour la construction et l’exploitation, ainsi que les financements (fonds chaleur, certificats d’économies d’énergie, aides aux abonnés pour faciliter le raccordement...) sont ensuite abordés.
Une énergie locale à un prix compétitif L’énergie issue des réseaux de chaleur est compétitive par rapport aux autres sources d’énergie (fioul, gaz, électricité), et le rapport présente une comparaison réalisée par AMORCE du coût global de différents modes de chauffage, qui intègre le prix de l’énergie, de la maintenance et l’amortissement des installations.