Même si le gaz n’a pas bonne presse en ces temps d’hystérie carbone, il reste indispensable pour passer l’hiver chaudement. Et bonne nouvelle, le système est prêt à parer à toute les situations ! À une condition, expliquent GRTgaz et Teréga...

 
Le point fort du système gazier cette année est le remplissage des stocks. Il s’est élevé à 95 % début octobre ! Cela représente un niveau de souscriptions maximal pour la quatrième année consécutive. Et c’est tant mieux car dans les 2 scénarios d’hiver difficile, ils sont indispensables pour répondre à la demande soulignent conjointement Dominique Mockly (PDG Teréga) et Thierry Trouvé (dg de GRTgaz) lors de la présentation du Winter Outlook 2021/2022.

Les capacités souscrites aux différents points d’entrée frontière du réseau et au soutirage des stockages sont suffisantes pour couvrir la demande d’un hiver très froid (un hiver comme il arrive tous les 50 ans). Elles offriront aux acteurs de marché (expéditeurs, industriels, fournisseurs de gaz...) la possibilité de faire appel à toutes les sources d’approvisionnement (GNL et importations par gazoduc) avec un excédent de 78 TWh.

Si l’on s’arrête sur une journée très froide cette fois, il faudra également faire appel à la fois aux approvisionnements par voie terrestre depuis les frontières, aux importations de GNL et au soutirage des stockages. Même si les capacités souscrites par les clients sur ces différentes sources d’approvisionnement sont légèrement excédentaires par rapport aux besoins de pointe de froid (119 Wh), cela ne se fera qu’avec des stocks au moins à 45 % pour en sortir 2030 GWh. A 15 % de remplissage, n’en sortiraient que 1283 TWh et alors, ça ne couvrirait pas la demande. Il faudrait faire des re-souscriptions, sans doute au prix fort.
Bref, vu l’intérêt des stocks, il est indispensable de les gérer en "bon père de famille" comme l’a rappelé ThierryTrouvé, le dirigeant de GRTgaz. C’est LA condition de la sérénité pour idée l’hiver.