Selon le Cercle français de l’eau, Green Deal, loi Climat et réforme de la PAC ont en commun de ne faire que trop peu de cas de la question de l’eau pour le défi climatique européen.
Le Cercle Français de l’eau rappelle que la mise en œuvre du Pacte Vert européen, et l’adoption de la loi Climat et de la PAC 2023-2027, visent à transformer l’UE en une économie moderne, efficace dans l’utilisation des ressources et compétitive, garantissant la neutralité carbone à 2050. Cela porte notamment sur des objectifs d’adaptation et de réduction de la vulnérabilité de nos territoires et de notre agriculture aux événements extrêmes et aux pénuries d’eau récurrentes. "Or, aucun axe stratégique des nouvelles réglementations européennes ne cible directement le domaine de l’eau, pourtant central pour cet objectif de résilience, ni ne définit son rôle dans le défi climatique à relever", s’inquiète le Cercle français de l’eau.
Les 5 propositions du Cercle
En conclusion de ce colloque, le Cercle français de l’eau porte les propositions suivantes : - Répondre au défi climatique actuel et à venir dans le domaine de l’eau passe nécessairement par des territoires forts, avec une profonde appropriation du sujet de l’eau à chaque échelon de collectivité, et une volonté politique affirmée et constructive. - Mettre en œuvre des stratégies territoriales d’adaptation au changement climatique a besoin d’un Plan de Relance, en application du Green Deal et de France Relance, qui parvient réellement aux territoires avec une concrétisation des projets, grâce notamment à un accompagnement des collectivités, en lien avec les acteurs économiques compétents. - Le Cercle Français de l’Eau incite les Régions à s’investir plus encore dans la politique de l’eau sur leur territoire, de par leurs compétences d’aménagement du territoire et de développement rural, et parce qu’elles sont autorités de gestion des fonds européens Feder - Le Cercle Français de l’Eau invite tous les acteurs à dépassionner les débats autour du partage de l’eau sur les territoires, notamment pour l’agriculture - Les « solutions » doivent être construites localement pour tenir compte des spécificités locales - état et besoin des milieux, besoins des usages actuels et envisagés, caractéristiques naturelles locales (géologie, climat actuel et tendanciel,…) - et être élaborées selon la gouvernance locale de l’eau (SAGE, instances de bassin hydrographique, qui sont naturellement connectées aux différents niveaux de collectivités) sans perdre de vue les enjeux supra-territoriaux (souveraineté alimentaire, atténuation du changement climatique, érosion de la biodiversité, politique énergétique) et les réalités technico-économiques.