La filière des infrastructures numériques se mobilise pour son développement international et lance le 1er catalogue de la filière pour séduire à l’export.
Identifié depuis plusieurs années comme un puissant relais de croissance, l’export est aujourd’hui au cœur des enjeux de développement pour toute la filière industrielle française des infrastructures numériques. Avec le soutien de l’État, celle-ci se dote de son premier catalogue international, outil essentiel présentant les savoir-faire des entreprises de la filière. Cette publication a vocation à être diffusée largement auprès du réseau diplomatique français, et des pays européens et africains, à commencer par l’Allemagne, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo, le Ghana et le Nigeria afin de développer des partenariats industriels dans une logique de coopération étroite et durable à la hauteur des enjeux pour ces infrastructures stratégiques.
Relever les défis de demain
La transformation numérique représente un véritable défi mondial pour le développement économique, sociétal et environnemental des territoires. Le continent africain doit par exemple mobiliser plus de 100 milliards de dollars d’investissements d’ici 2030 pour y faire face. En Europe, plusieurs pays, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni, viennent de débuter leurs déploiements en fibre optique pour raccorder en très haut débit, foyers et entreprises.
Forte de son expertise dans le développement des infrastructures numériques, la France fait aujourd’hui figure de leader en Europe avec plus de 5,6 millions de locaux rendus raccordables en 2021. Se hissant au premier rang des producteurs de fibre optique en Europe, elle exporte déjà plus de 40 % de sa production nationale. Innovante, son industrie couvre tous les domaines d’expertise clés dans ces projets : fabrication d’équipements de radiocommunications, fourniture de services de communications électroniques, exploitation et maintenance des réseaux télécoms.
Des projets clé en main
La filière est donc capable d’accompagner, depuis les schémas directeurs jusqu’aux montages clés en main, les pays étrangers dans leurs projets liés : - à la connectivité Internet haut et très haut débit (fixe et mobile) ; - aux villes et territoires durables et connectés ; - à la gestion de la donnée (datacenters, cybersécurité, etc.).
Cet accompagnement sera réalisé dans une approche partenariale, garantissant une montée en compétences de l’emploi local et une mobilisation de moyens industriels locaux impliquant un co-investissement dans des pôles industriels complexes. L’objectif de la filière française est de permettre à ces pays d’acquérir un savoir-faire durable qui contribue au renforcement de leur souveraineté numérique.
Aider les PME et les ETI
Si de nombreuses entreprises sont d’ores et déjà̀ engagées à l’international (ex. : au Royaume-Uni, en Allemagne, au Sénégal), la filière tout entière se mobilise aujourd’hui, avec le soutien du Gouvernement dans le cadre du contrat stratégique de filière signé fin 2019, pour engager l’ensemble des acteurs français dans cette dynamique.
Après plus d’un an de travaux, le Comité Stratégique de Filière « Infrastructures Numériques » (« CSF ») (regroupant l’AFNUM, la FFTélécoms, InfraNum et le Sycabel) annonce le lancement de la première édition de son catalogue international : le premier outil qui rend visible les savoir-faire de ses acteurs et leurs modes opératoires.
Une double dose d’aide
Édité en version papier en français et en anglais (version allemande à venir), il se veut être un véritable « couteau suisse » en deux parties : - un guide recensant les clefs de compréhension essentielles pour se familiariser avec les prérequis des projets d’infrastructures numériques ; - un annuaire des produits et services de 60 entreprises de la filière au travers de doubles pages illustrées détaillant implantations et pistes de collaboration. Il est téléchargeable sur csf-infrastructures-numeriques.fr en français et en anglais et sera diffusé largement, dans le cadre du CSF Infrastructures Numériques et avec le soutien de tous les relais diplomatiques économiques français, notamment dans les pays identifiés comme « prioritaires » par la filière française : à commencer par l’Allemagne, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Sénégal, le Ghana et le Nigeria. Ces pays bénéficient déjà des travaux de deux volontaires internationaux « filière » en poste depuis septembre 2021 à Düsseldorf et à Abidjan.
« Le modèle et les industriels français ont fait leurs preuves en France. Forte de ce savoir-faire ancré dans la couverture complète des territoires grâce aux partenariats public-privé, la filière s’est donnée pour ambition de connecter les citoyens de tous les pays en demande, en veillant à renforcer leur souveraineté numérique, et de contribuer au développement d’usages innovants. » conclut Nicolas Guérin, Président du CSF Infrastructures Numériques.