Cet événement est notamment l’occasion pour l’Arcep de revenir sur ses principaux chantiers en cours, tels que la préparation du cycle d’analyse de marchés 2024-2028 dans un contexte de suivi et d’encadrement de la fermeture du réseau cuivre.
de rappeler que la régulation de l’Arcep vise à permettre la poursuite des déploiements des réseaux très haut débit fixes et mobiles en métropole et en Outre-Mer, grâce à des investissements efficaces notamment au travers du partage des réseaux.
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Les montants investis par les opérateurs de communications électroniques et les opérateurs d’infrastructures de téléphonie mobile (towercos), hors achats de fréquences mobiles, s’élèvent à 14,6 milliards d’euros en 2022. Ces montants diminuent de 1,8 % en un an, mais conservent un niveau élevé, supérieur aux investissements réalisés chaque année avant 2021.
Parmi ces investissements, les dépenses dans les déploiements des boucles locales fixes et mobiles à très haut débit représentent 8,1 milliards d’euros, en baisse de 3,7 % par rapport à 2021. Ce recul s’explique notamment par le ralentissement de la croissance du nombre de locaux raccordables à la fibre (+ 4,7 millions en 2022 contre + 5,4 millions un an auparavant).
La mutualisation des réseaux fixes et mobiles est élevée
75% des locaux raccordables aux réseaux de fibre optique sont éligibles à au moins quatre opérateurs, grâce aux différentes modalités de co-investissement qui permettent à la fois de favoriser l’investissement et d’apporter des garanties aux opérateurs quant à leurs conditions d’accès au réseau.
47 % des supports des réseaux mobiles sont mutualisés en métropole, et 60% en zones rurales. L’Arcep est favorable à davantage de mutualisation dans les zones les plus rurales, notamment parce qu’elle contribue à l’amélioration de la couverture et de la qualité de service, ainsi qu’à la réduction de l’empreinte environnementale.
Le revenu des opérateurs progresse de 2 % environ, pour la deuxième année consécutive
Le revenu des opérateurs sur le marché de détail atteint 36,7 milliards d’euros en 2022, en croissance d’environ 2 % pour la deuxième année consécutive, après dix années de recul. Le marché mobile porte entièrement la croissance de ce revenu, que ce soit sur les services comme sur les ventes de terminaux mobiles, dont le revenu progresse d’environ 5 % en un an. Le revenu des services fixes diminue quant à lui légèrement, de 0,3 % en un an en 2022 après deux années de faible croissance. Cette tendance s’explique par la croissance inférieure du revenu des services à haut et très haut débit (+ 2,4 % en 2022, soit - 1 point en un an), qui ne parvient pas à totalement compenser le recul du revenu des services bas débit (- 15,4 % en 2022).
Les prix des services progressent faiblement en 2022, que ce soit sur le fixe ou le mobile
Pour la deuxième année consécutive, les prix des services mobiles augmentent faiblement sur le marché résidentiel en métropole, de 0,7 % en un an. La croissance des prix des services mobiles provient entièrement de celle des offres sans subvention du terminal mobile (+ 1,6 % en un an en 2022), massivement souscrites par les clients des opérateurs (82 %). En revanche, les prix des offres avec achat conjoint d’un terminal mobile diminuent depuis quatre ans, et de 3,4 % en 2022.
A l’image des services mobiles, les prix des services fixes progressent légèrement en 2022, de 1,2 % en un an, après une nette augmentation de 5,1 % en 2021. Les offres sur les technologies DSL participent le plus à l’augmentation des prix en 2022 (+ 3 %), en raison de la suppression de certaines offres en zone dégroupée conduisant les clients à souscrire à des offres plus chères. Les prix des offres sur technologies à très haut débit, principalement en fibre optique, n’augmentent quant à eux que très faiblement (+ 0,6 %).