Le biogaz fait parti des énergies renouvelables venant renforcer l'aspect vertueux des réseaux de chaleur urbains (@SB)
Alors qu’en France, le chauffage représente 45% de l’énergie consommée et que cela se fait, pour 2/3, via des énergies fossiles, les réseaux de chaleur urbains ont une belle carte à jouer pour notre avenir énergétique.
Entre les tensions sur les marchés, les conséquences sur la disponibilité et le coût de l’énergie, les réseaux de chaleur urbains tirent plus que jamais leur épingle du jeu. Ils assurent la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire d’un ensemble de bâtiments et d’habitations. Ils concernent souvent un ou plusieurs quartiers d’une commune et sont de plus en plus alimentés par des énergies renouvelables et de récupération (bois-énergie, géothermie, thalassothermie…). Outre leur caractère vertueux, ces énergies sont avant tout locales, ce qui permet de garantir leur approvisionnement ainsi que notre souveraineté et indépendance énergétique.
Un budget maîtrisé
Alors que le contexte géopolitique entraîne une incertitude sur la disponibilité et le coût des énergies fossiles, le développement des réseaux de chaleur est une réponse non seulement conjoncturelle mais aussi structurelle et en phase avec les objectifs de décarbonation. La distribution de chaleur durable est ainsi assurée et compétitive. Sur les 164 réseaux de chaleur exploités aujourd’hui par Engie Solutions, près de 60 % de leur alimentation est renouvelable et locale et nous avons la capacité d’atteindre des taux de 75 % à 100 % ! Le recours à des énergies renouvelables et de récupération est une garantie de stabilité. Ces réseaux mutualisés entre des installations industrielles et des applications urbaines permettent par exemple de récupérer la chaleur fatale. Issue des procédés industriels, cette énergie calorifique est captée pour la réinjecter dans un réseau de chaleur urbain. Il en va de même avec les unités de valorisation énergétique : l’énergie produite par l’incinération des déchets est en quelque sorte recyclée dans les réseaux urbains. "Cette dimension circulaire fait des réseaux le socle de la chaleur durable. Contrairement aux idées reçues, les réseaux de chaleur urbains ne sont pas réservés aux seules métropoles, les petites communes sont également concernées. Et heureusement pour la transition énergétique et climatique !", souligne Alexis Goldberg, le directeur commercial France chez Engie Solutions
Le terrain de jeu du renouvelable
La notion de chauffage durable est renforcée par une large palette d’énergies renouvelables. Ces ressources présentes sur les territoires vont déterminer le mix énergétique retenu pour alimenter les réseaux de chaleur ou de froid. Par exemple, la géothermie de surface et profonde est désormais une technologie mature et mobilisable sur toute la France, tout comme la thalassothermie avec notamment la centrale Thassalia, première centrale de France et d’Europe utilisant l’énergie thermique de la mer dans le Grand Port de Marseille. On peut également faire mention du solaire thermique ou de la récupération de chaleur sur eaux usées ainsi que la récupération de chaleur sur data center qui trouveront une place naturelle dans le mix énergétique des réseaux de chaleur. Par ailleurs, on observe également une accélération de l’utilisation de la biomasse à travers le bois-énergie. Enfin le gaz naturel opère également sa mue grâce à une substitution croissante par du biogaz produit sur le territoire national.
Chaud et froid
Le changement climatique se traduit par des phénomènes de plus en plus marqués et fréquents. Ces variations forte et soudaines sont une opportunité pour accompagner les réseaux urbains qui apparaissent comme une des briques essentielles pour répondre au défi climatique. Et pas seulement pour la chaleur puisque ces réseaux ont souvent un double emploi, ils peuvent aussi fournir du froid. Ainsi, à l’aide de solutions techniques comme les thermofrigopompes, capables d’échanger des calories et des frigories, il est possible de répondre à l’ensemble des besoins en chaud et en froid, de manière durable. La performance énergétique et technique de ces installations repose sur la capacité à opérer aussi bien pour les collectivités que l’industrie ou les bâtiments tertiaires.