Marc Guillaume (préfet de région) et Romain Colas (président du SyAGE) lors d'un point d'étape des projets du SyAGE pour le Seine (@SyAGE)
Rendre la Seine baignable n’a pas été rendu possible par les seuls efforts de la mairie de Paris. D’autres acteurs en périphérie de la capitale ont œuvré pour ce résultat. C’est le cas du SyAGE, le Syndicat mixte pour l’Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant de l’Yerres.
La baignabilité de la Seine a fait la Une de la presse pendant de très nombreuses semaines avant les JO. La grande question était de savoir si la tenue des épreuves de natation en eau libre pourraient s’y dérouler. L’histoire a montré que oui et que les travaux entrepris ont permis d’atteindre une qualité d’eau suffisante pour la baignade. Toutefois, ces travaux avaient un objectif plus large qui était d’améliorer la qualité des cours d’eau de façon pérenne et, pour y arriver, un large plan d’actions a été mis sur pied pour réduire les pollutions.
Un plan ambitieux
Pour accompagner le SyAGE dans ses efforts pour aller vers une eau toujours plus saine, le préfet de région, Marc Guillaume, est venu à la rencontre de Romain Colas, le président du syndicat, pour faire un point d’étape sur les actions engagées par le SyAGE. En effet, cet engagement ne date pas d’hier puisqu’il a pris la forme du protocole « Baignade en Seine » signé en 2019 pour améliorer la qualité des eaux de l’Yerres et de la Seine. Cette visite était aussi l’occasion de faire un point sur les actions qui restent à mener. Et ce ne sont pas de vaines paroles puisque plus de 9 millions d’euros ont été investis au cours des cinq dernières années, notamment pour créer de nouveaux réseaux ou séparer les eaux usées des réseaux d’eaux pluviales. Ce sont également 877 mises en conformité qui ont été réalisées par des particuliers, leur permettant ainsi de respecter la loi. Le SyAGE dispose d’ailleurs d’une convention avec l’Agence de l’eau Seine Normandie pour les aider financièrement à mener leurs travaux privatifs : 771 000 € ont ainsi été attribués. Mais le syndicat n’est pas en reste : il aide aussi ses communes membres pour les bâtiments publics, en menant les diagnostics, et en suivant les travaux ensuite, ou encore en accompagnant des copropriétés ou des bailleurs. Un travail titanesque qui fait dire à Marc Guillaume que c’est « un marathon pour le SyAGE mais à l’allure d’un sprint ».
Mais encore du travail à faire
SI la somme de chantiers et de projets menés inspire déjà le respect. Il reste encore à faire. Parmi ceux-là, on trouve ru d’Oly, canalisé en grande partie, qui récupère encore des eaux polluées sur son parcours ou encore le projet de renaturation de la fosse Montalbot. Il s’agit de deux projets ambitieux pour le syndicat dans les années à venir. Au sujet de la fosse Montalbot, l’opération menée récemment par le Colden (Comité Opérationnel de Lutte contre la Délinquance Environnementale) sur une zone d’activité à proximité a d’ailleurs permis de faire avancer largement le sujet, permettant au syndicat de remercier les services de l’État pour cette opération conjointe : « Tous mes remerciements pour ce qui a été fait, on en a parlé sous l’angle JO, mais à la fin, c’est pour bénéficier aux habitants des territoires. Avec l’agence de l’eau, nous continuerons à mobiliser des moyens financiers dans les années à venir. […] Un effort qu’il faut poursuivre » a indiqué Marc Guillaume.