Bruno Souchal (à droite) succède à Thierry Lirola à la présidence du SNER.
Les présidents de SRER ont élu à l’unanimité Bruno Souchal à la présidence du SNER, l’Union Nationale des syndicats professionnels de construction et d’entretien des réseaux secs, pour un mandat de 3 ans. Il succède à Thierry Lirola, qui avait pris la tête de l’organisation en 2015.
Bruno Souchal connaît très bien le secteur des réseaux secs, puisqu’il dirige plusieurs agences ALLEZ et Cie dans le Limousin, territoire dont il a présidé le SRER pendant 15 ans.
Bruno Souchal débute par ailleurs son mandat sous les meilleurs auspices (cf la dernière enquête nationale SNER-SRER 2024). Portés par la transition énergétique, les carnets de commande sont garnis pour plusieurs mois : 17 semaines d’activités consécutives en moyenne, auxquelles il faut ajouter près de 28 semaines en moyenne d’activité programmée, portant ainsi la visibilité de beaucoup d’entreprises au-delà de 6 mois.
Parmi les projets porteurs : - A court-terme, l’entretien et le développement des réseaux de transport et de distribution d’énergie, le développement des installations de recharge pour véhicule électrique (IRVE), les travaux liés aux nombreux transports en commun en site propre (Tramways, métros, bus à haut niveau de service (BHNS), la multiplication des réseaux de chauffage urbain, les dernières phases de déploiement du très haut-débit, etc. ; - A plus long terme, la relance des projets nucléaires et la construction des nouvelles générations d’EPR.
Les enjeux de la nouvelle présidence du SNER
Il n’en reste pas moins certains défis à relever aux côtés des entreprises adhérentes. Certains jalons ont déjà été posés, mais le nouveau président aura notamment à cœur d’accélérer en matière de prévention et de sécurité sur les chantiers. Les indicateurs d’accidentologie sur les chantiers ne sont pas très bons, chiffres de l’enquête annuelle à l’appui : 69% des entreprises adhérentes déplorent un ou plusieurs accidents du travail en 2023, soit l’équivalent de plus 700 faits recensés (souvent des chutes de plain pieds et des mauvaises manipulations de matériels), dont 500 avec arrêt, et une moyenne de 5,8 accidents par entreprises. Une hausse significative sur laquelle il convient d’agir, en partenariat étroit avec nos clients.
Autre sujet majeur, qui fera l’objet d’une attention particulière pour les années à venir : la formation et le recrutement des collaborateurs. En corrélation directe avec le niveau d’activité élevé, les besoins en main d’œuvre sont importants pour notre secteur (95% des entreprises sont concernées), avec une très forte tension sur le métier de monteur de réseaux (près de 450 postes à pouvoir dans toute la France !) et dans une mesure un peu moindre, sur les postes d’encadrement.
Là encore, le travail partenarial avec les clients concessionnaires de réseaux est une des clés pour promouvoir nos métiers et attirer de nouveaux talents. Les initiatives telles que l’Ecole des réseaux de la transition énergétique, impulsée par Enedis, ou les actions formations déployées dans de nombreuses régions par les entreprises, seront amenées à essaimer aux quatre coins du territoire.