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Un an après Irma, Saur remporte la gestion des services de l'eau de Saint-Martin

PUBLIÉ LE 13 DÉCEMBRE 2018
EVA GOMEZ
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Un an après Irma, Saur remporte la gestion des services de l'eau de Saint-Martin
Depuis le 1er décembre 2018, Saur est en charge de la production et de la distribution de l’eau ainsi que de l’assainissement sur la partie française de Saint-Martin (Antilles). Un an après le passage de l’ouragan Irma, le gestionnaire des services de l’eau remporte un quatrième marché dans les Antilles françaises.

Alors que les stigmates de l’ouragan Irma sont encore présents, le gestionnaire des services de l’eau Saur, vient de remporter le marché de l’eau et de l’assainissement sur la partie nord de Saint-Martin (Antilles françaises). Déjà responsable de la distribution d’eau potable et de l’assainissement à Saint-Barthélémy (Antilles françaises) et de la gestion de l’eau et de l’assainissement en Guadeloupe et en Martinique, Saur espère avec ce nouveau contrat, devenir « un opérateur de premier plan dans la région ».

Depuis le 1er décembre dernier, Saur a donc pris la suite de Véolia pour la production et la distribution de l’eau, ainsi que pour l’assainissement des eaux usées sur la partie française de Saint-Martin. Ce contrat d’une durée de dix ans concerne 15.000 abonnés pour 197 km de réseaux d’eau potable et 10.700 abonnés sur 68 km de réseaux d’assainissement. Avec six stations de traitement des eaux usées, 30 postes de relèvement et une unité de production d’eau potable par dessalement produisant 5000 m3 par jour, le groupe compte obtenir un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros en 2019, puis de plus de 10 millions d’euros par an pendant dix ans. Le contrat de Saint-Martin devrait représenter environ 1% du chiffre d’affaires du groupe.

Etat des lieux, optimisation des réseaux et des installations

« Nous avons établi trois priorités dans le cadre de ce contrat avec la collectivité de Saint-Martin », explique Christophe Pinardaud, directeur régional Antilles de Saur. « Il semble tout d’abord important de mettre à jour le fichier clientèle et de faire un inventaire du patrimoine », indique-t-il. En effet, 15.000 abonnés sont recensés pour 20.000 branchements et seulement 4.500 compteurs. Une campagne de recensement sera lancée dès janvier 2019. « Un dispositif de radio-relève interopérable sera déployé au cours des six premiers mois de l’année 2019 », précise le président exécutif de Saur, Louis-Roch Burgard. Il ajoute que ce système pourrait être assuré en partenariat avec les services de propreté de la collectivité, via les camions de collecte. Par ailleurs, Saur espère diminuer le taux d’impayés de 20%, pour le ramener à 5% en 2028, ainsi qu’améliorer le rendement : « aujourd’hui, il est de 56,7%. Nous comptons le porter à 72% en 2020 et à 79,6% en 2026 », souligne Christophe Pinardaud. « Sur deux millions de m3 produits, seul un million est distribué », renchérit-il. Cette amélioration passera notamment par le centre de pilotage opérationnel (CPO) situé en Martinique* ou via le déploiement de technologies d’écoute active afin de détecter et localiser les fuites dans les réseaux.

Enfin, Saur a pour objectif d’optimiser le fonctionnement de l’usine d’eau potable par dessalement de l’eau de mer à Galisbay, ainsi que d’établir un pilotage centralisé des six stations d’épuration. Ces objectifs fixés avec la collectivité de Saint-Martin, devraient être atteints d’ici trois ans. En 2019, le groupe prévoit un investissement de 1,4 million d’euros, notamment pour la remise en état de l’usine de dessalement.

Développer une gestion de l’eau résiliente

En effet, après le passage de l’ouragan Irma en septembre 2017, cette usine a été en partie détruite, comme 95% du territoire de Saint-Martin. L’usine est restée fermée pendant une semaine et le coût pour la remettre à neuf est estimé à sept millions d’euros. A Saint-Barthélémy, où Saur est en charge de la distribution de l’eau et de l’assainissement, la remise en service a pris un mois et Irma a causé environ 2 millions d’euros de dégâts sur la station d’épuration (step) de Gustavia. Celle-ci, située en bord de mer, a été remise en état en avril 2018 après reconstruction. « Nous avons dû prendre en compte l’éventualité d’une nouvelle catastrophe », souligne Maëlle Servanton, responsable de la step. « Des portes blindées ont été installées en rez-de-chaussée et la digue a été reconstruite avec du béton. Une jetée inclinée a également été construite », explique-t-elle.

Sur ces petites îles, « l’implantation des réseaux est compliquée et soumise aux événements climatiques », indique Christophe Pinardaud. « Nous devons adapter nos installations, notamment avec des constructions parasismiques », poursuit-il. Le climat et le sel usent plus rapidement les équipements qui ont une durée de vie plus courte. « Il y a également un gros problème de vétusté des réseaux dans les Antilles », souligne le directeur régional. Selon lui, « la résilience face aux événements climatiques majeurs est alimentée par les retours d’expérience : depuis Irma, nous avons acquis des téléphones satellitaires, ainsi que des groupes électrogènes de secours ». Le directeur régional de Saur estime par ailleurs que « le maillage de Saur sur le territoire des Antilles permet d’assurer des bases arrières et d’être plus réactifs ».

Malgré tout, les installations sont reconstruites au même endroit et restent exposées aux mêmes risques météorologiques. « Nous pouvons améliorer le retour à la normale après une catastrophe, mais nous ne pouvons pas en atténuer l’impact », conclut Christophe Pinardaud.



* A terme, le CPO installé à Basse-Terre (Guadeloupe) en octobre 2018 couvrira la région de Saint-Barthélémy et Saint-Martin.
A l'usine de dessalement d'eau de mer de Saint-Martin / Crédit : E.G
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