Le projet Jupiter 1000, porteur de nombreux espoirs dans le domaine des énergies renouvelables, est entré dans une phase décisive de son histoire puisqu’il a réalisé avec succès les premières injections de gaz dans le réseau gaz.
GRTgaz a injecté avec succès les premières molécules d’hydrogène produites par le démonstrateur de Power to Gas Jupiter 1000, situé à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dans son réseau. Il s’agit d’une étape majeure dans le développement de solutions de décarbonation du gaz et de ses usages, du stockage d’énergie et de synergies entre réseaux gaz et électriques. Les semaines suivantes ont été dédiées à l’optimisation du fonctionnement de l’ensemble de la chaîne de production, compression-injection, avant d’entamer les tests de performance et les analyses d’optimisation technico-économiques de l’installation.
Démonstrateur de Power to Gas
Cette technologie innovante consiste à convertir l’électricité en gaz, hydrogène ou méthane de synthèse, pour l’injecter dans les réseaux existants. Elle permet ainsi de valoriser les excédents d’électricité renouvelable, grâce aux capacités massives de stockages et de transit des infrastructures gazières existantes. Une innovation qui s’inscrit pleinement dans la politique énergétique « Une COP d’avance » menée par la Région Sud. Jupiter 1000 est le premier démonstrateur de Power to Gas, à l’échelle industrielle, raccordé au réseau de transport de gaz en France.
Un jalon dans l’histoire du gaz français.
C’est une installation essentielle pour la suite des travaux engagés par les opérateurs d’infrastructures gazières en France qui, dans un récent rapport , estiment que les réseaux existants peuvent accepter dès à présent un taux de 6% en volume d’hydrogène en mélange et jusqu’à 20% à plus long terme avec des coûts d’adaptations modérés. Avec une capacité de production de 5 millions de kilowattheures d’énergie sur 3 ans, Jupiter 1000 permettra à l’ensemble des partenaires industriels du projet (CEA, CNR, Khimod, Leroux & Lotz, McPhy, Port de Marseille Fos, RTE, Teréga et GRTgaz) de tester le fonctionnement de l’installation et des équipements, évaluer l’impact de l’hydrogène sur les réseaux et son usage dans un process industriel, consolider l’étude économique sur la base des performances constatées et ainsi contribuer à l’émergence de la filière Power to Gas en France.