Porté par Setec, Soréa, Sub-C Marine, ETE et le Cetim, le projet Sidcof, Systèmes innovants de diagnostic de conduites forcées, labellisé par les pôles de compétitivité Pôle Eau et Tennerdis vise à développer des méthodes et outils novateurs permettant de suivre à distance l’état de santé de ces ouvrages complexes.
Sélectionné en 2016 par le Fonds Unique interministériel (FUI), et cofinancé par le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes et le FEDER Languedoc-Roussillon, le projet SIDCOF (Systèmes innovants de diagnostic de conduites forcées) se propose de développer des méthodes et outils novateurs permettant : - le suivi in situ des conduites forcées (fissuration, fuite, épaisseur et déformation), - le développement de diagnostic poussé robotisé à l’intérieur des conduites forcées afin de s’affranchir d’une intervention humaine en milieu complexe, - l’ingénierie et le traitement logiciel des données pour la mise en place d’un système d’aide à la décision pour l’exploitant. Résultat : les opérations de maintenance sont rationalisées, et on augmente ainsi la disponibilité des ouvrages hydroélectriques, particulièrement sur les conduites forcées difficiles d’accès, à fortes pentes et petits diamètres. Portés par l’ingénieriste Setec, le Cetim, l’intégrateur robotique Sub C Marine, le chaudronnier ETE et l’exploitant de parc hydroélectrique Soréa, plusieurs systèmes innovants de surveillance des conduites ont ainsi été développés. Le premier consiste à assurer un monitoring des conduites à l’aide de capteurs placés à demeure sur les conduites soit en permanence, soit périodiquement pour détecter l’apparition de défauts. En charge de cette partie du projet, le Cetim a sélectionné deux méthodes : la mesure de déformation locale par des extensomètres autonomes et communicants, basés sur la technologie de capteurs « couches épaisses » mise au point par le Centre de ressources en mécatronique du Cetim à Annecy (Haute-Savoie), et la détection de défauts par émission acoustique (EA). Placés tous les 30 à 50 m environ, ces capteurs EA « écoutent » les bruits et les vibrations à des fréquences ultrasonores dans les conduites. Un prétraitement local des données permet de détecter la présence de chocs et de fuites dans la tuyauterie et de localiser ces défauts à un mètre près. Pour les deux types de capteurs, les informations sont envoyées sans fil directement à un système de supervision qui peut prévenir le personnel de la centrale hydroélectrique en cas d’urgence. Le deuxième dispositif, développé par Sub-C Marine, est un robot immergeable de nouvelle génération portant un système de contrôle d’épaisseur par ultrason conçu et intégré par le Cetim dans le cadre du projet et capable d’évoluer dans des canalisations de diamètres restreints. Le projet s’adresse aussi bien aux installations existantes vieillissantes en Europe qu’aux nouvelles dans le reste du monde et en particulier dans les pays émergents. À titre d’exemple, il existe plus de 250 km de conduites forcées sur le seul parc de EDF, qui nécessite suivi et maintenance.