L’entreprise de BTP Colas utilise des drones civils dans ses sites d’extraction pour réaliser des gains de productivité, notamment par rapport au travail des géomètres. Focus dans la carrière de Colas Centre-Ouest, située à proximité de Plumelin, dans le Morbihan.
Les équipes de Colas ont décidé d’utiliser les drones en complément des géomètres, une combinaison qui permet d’effectuer des relevés de fronts et des stocks de matériaux, le tout dans un environnement sécurisé. De plus, la reconnaissance aérienne offerte par les drones assure une économie de temps aux géomètres qui sont alors en mesure de se consacrer à d’autres tâches.
D’après Stéphane Durand-Guyomard, directeur foncier/environnement chez Colas/CMGO (Carrières et matériaux du grand Ouest), les géomètres collaborant avec l’entreprise de BTP sont formés au maniement des engins volants et possèdent leurs brevets de pilotes. "Notre préoccupation, c’était de trouver un système qui permette de remplir au quotidien l’ensemble [des] missions [du géomètre, ndlr] en toute sécurité", explique le responsable de Colas. Franck Guilloret, géomètre-projeteur chez Colas/CMGO, abonde en ce sens : "Les ensevelissements et les chutes sont les deux principales raisons qui m’ont fait aller vers le drone, puisque du coup on peut acquérir la donnée en restant à distance, alors qu’avec l’ancienne méthode, on était obligé d’aller chercher le point à l’endroit où se situe l’information".
"Les résultats sont tout à fait semblables en termes de précision, de qualité ; il n’y a aucune différence entre le drone et les méthodes classiques. Il n’y avait donc aucune raison de ne pas utiliser cette nouvelle technologie", poursuit Stéphane Durand-Guyomard. Et le responsable de Colas de préciser : "L’autre intérêt du drone, c’est sa rapidité : on divise par 2 le temps de présence du géomètre sur le terrain, ce qui lui permet de consacrer la moitié de son temps à optimiser l’exploitation et la gestion de la carrière".
Actuellement, Colas n’utilise des drones que dans ses sites d’extraction en activité mais n’écarte pas la possibilité d’y recourir pour des recherches ou des prospections. "Il est clair qu’on a trouvé une solution très intéressante au moins pour le métier du géomètre en carrière", conclut Franck Guilloret.