L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) Aquitaine s’alarme du manque de matériaux de construction manifeste en Aquitaine. En cause : trop peu de carrières en activité.
Le colloque a un objectif bien précis : tirer la sonnette d’alarme sur l’état des carrières de sable et de gravier en Aquitaine. Avec tous les grands projets portés par Bordeaux métropole, de grandes quantités de ces matériaux sont nécessaires et trop peu de carrières sont ouvertes. Rien que le chantier de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (SEA) nécessite pas moins de 20 millions de tonnes de granulats !
Selon le quotidien Sud Ouest, le département de la Gironde manque déjà cruellement de matériaux avec 9,4 millions de granulats consommés et 5 millions importés. Du coup, les entreprises en viennent à faire venir leurs matériaux de Norvège ou d’Ecosse. "Un non-sens environnemental", souligne l’Unicem Aquitaine.
Pourtant, la situation n’est pas prête de changer. Les élus sont notoirement réticents à l’idée de voir une carrière s’ouvrir sur leur commune en raison des inconvénients qu’elle génère (bruit, poussière, allées et venues des camions). Les professionnels du secteur alerte sur la nécessité de faire primer "l’intérêt général". Car sans carrières, le citoyen sera amené à payer son logement beaucoup plus cher en raison du coût prohibitf des matériaux.
L’Unicem Aquitaine rappelle en outre que l’émergence d’une carrière est synonyme de création de plusieurs emplois destinés à des personnes peu qualifiées en milieu rural, là où le chômage est le plus fort.
Pour information, un colloque dédié à l’approvisionnement durable en granulats est organié le 2 juillet prochain à Bordeaux en présence du maire Alain Juppé. L’occasion de sensibiliser les politiques au problème.