Outré par l’opportunisme de Lafarge, volontaire pour fournir le ciment nécessaire à la construction du déshonorant mur que souhaite Donald Trump entre les Etats-Unis et le Mexique, le Conseil de Paris a décidé de rompre le partenariat mis en place en 2002 portant sur la fourniture de plus de 3 000 t sable pour le dispositif Paris Plages en bords de Seine.
Lafarge n’en est pas à son premier faux pas. Le groupe franco-suisse avait déjà essuyé les plâtres lorsqu’une enquête l’avait accusé d’avoir indirectement financé le groupe Etat islamique en Syrie. Le 9 mars dernier, la polémique a pris une nouvelle direction lorsqu’il a proposé ses services dans le cadre du projet de construction du fameux "Mur Trump" entre Etats-Unis et Mexique. Le projet, fortement décrié à l’échelle mondiale pour son caractère xénophobe et néfaste, est également dans le collimateur du Conseil de Paris, saisi par le groupe écologiste.
En appelant à une obligation d’éthique à l’encontre des Parisiens, le co-président du groupe écologiste et premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, David Belliard, a exigé l’arrêt du partenariat de la ville de Paris avec Lafarge concernant Paris Plages. "Nous nous passerons de leur prestation", a-t-il affirmé devant le Conseil de Paris qui a aussitôt entériné cette décision par un vote, rapporte l’AFP.