Fondée en fin 2023, l’entreprise Minitrucks Robotics est née de la volonté de mécaniser les tâches manuelles les plus pénibles et dangereuses dans les endroits où les engins plus lourds et encombrants ne peuvent accéder. Qu’à cela ne tienne, la société développe des robots de manutention lourde, véritables « mini-camions » radiocommandés, pouvant porter jusqu’à plusieurs tonnes.
L’histoire des « Minitrucks » remonte à plusieurs années, mais c’est réellement cette année que l’entreprise qui les conçoit, les fabrique et les commercialise a pris son essor, grâce à une levée de fonds. La société lyonnaise vient de lever 1,5 million d’euros, afin de développer ses solutions en France, en Europe et dans le monde. Un financement réalisé auprès de Demeter, via le fonds d’amorçage industriel métropolitain Lyon/Saint-Étienne. Aujourd’hui, l’entreprise dirigée par Frédéric Perrot (CEO) et Marc Cusset (DG) a posé ses valises au sein d’USIN Lyon Parilly, site emblématique de l’industrie urbaine de la métropole lyonnaise.
Minitrucks Robotics a réussi le pari de développer des robots-camions radiocommandés par un opérateur et pouvant porter jusqu’à plusieurs tonnes, en se faufilant dans les plus petits espaces. Des machines, robotisées donc, 4x4 ultra-compacts, modulables et adaptables avec divers accessoires (châssis-araignées, grues, table élévatrice, citerne, Kärcher…) en motorisation thermique ou électrique, avec plusieurs km d’autonomie suivant la motorisation et l’énergie embarquée. « Ce sont des engins, très compacts, qui nous permettent de répondre à bon nombre de secteurs tels que le funéraire, les espaces verts, le TP, les mines et carrières, car la gamme d’accessoires est très complète et va se développer encore », explique Marc Cusset en déplacement à la SIM à la rencontre de nombreux futurs partenaires. Et, ambitieux, le responsable souhaite que ces mini-camions robotisés soient déployés au plus grand nombre de secteurs comme l’énergie, le ferroviaire, le naval, la logistique, la VRD et bien d’autres. « Les possibilités sont énormes et c’est pourquoi nous envisageons déjà d’élargir la gamme », ajoute-t-il. Pour accompagner ce développement, Marc Cusset est à la recherche de relais « capables de montrer les machines et de les mettre en avant autant que faire se peut ». Si le business model doit passer par la distribution, les responsables pensent aussi à la location et espèrent convaincre des acteurs internationaux et des grands loueurs régionaux Pour aller de l’avant, Minitrucks Robotics bénéficie déjà du support efficace d’un agent représentant pour une partie nord de la France. Et l’entreprise voit plus loin : « Dès 2025, le but est de dépasser 2 millions d’euros de CA, puis des niveaux très supérieurs ensuite. Nous en avons le potentiel », conclut-il.