Au cours des trois dernières années, 11 683 engins de chantier et de manutention volés ont été enregistrés au sein du fichier des objets et véhicules signalés (FOVeS), représentant plusieurs dizaines de millions d’euros de dommage (valeur commerciale, pertes d’exploitation, surprimes d’assurance) pour les sociétés actives dans ces domaines.
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Fédération Française du Bâtiment, Fédération Nationale des Travaux publics, Syndicat des Importateurs de Matériels), ainsi que divers représentants du PJGN et de la DNPJ (PIV – OCLDI –OCLCO – BRB IdF,…).
Cette commission entamera ses travaux début 2025. Ceux-ci seront centrés sur la prévention, afin de limiter au maximum les risques criminels et les anticiper, pour ne plus les subir. "Cette coopération est extrêmement positive et illustre la volonté de tous, entreprises et forces de l’ordre, de travailler de concert. C’est un très bon début dont nous pouvons être fiers", fait savoir Philippe Cohet, son président, dans une missive adressée à Bruno Retailleau, actuel ministre de l’Intérieur. La fédération sollicite son appui sur deux aspects :
- Une meilleure coordination entre les Ministères de la Justice et de l’Intérieur : lorsqu’il s’agit de transmettre d’un parquet (ou une plainte a été déposée), à un autre (ou une machine volée a été localisée), nous rencontrons des difficultés. Cette transmission dure plusieurs jours, voire plusieurs semaines, alors qu’il faut intervenir rapidement pour récupérer ladite machine. Cela laisse le temps aux malfaiteurs de disparaitre avec l’objet du vol (les exemples abondent).
- Une plus grande réactivité des forces de l’ordre, lors d’interventions demandées par les entreprises : lorsque des matériels sont géolocalisés, les unités de gendarmerie ou de police, sur l’ensemble du territoire national, répondent trop souvent négativement à un nombre bien trop conséquent de demandes d’intervention de la part des entreprises. Quant à la possibilité d’organiser des flagrants délits (avec l’aide desdites entreprises qui
y sont disposées), elle est quasi inexistante.
"Les matériels disparaissent, les délinquants ne sont que peu gênés et les entreprises subissent une seconde sanction économique : leurs primes d’assurance augmentent considérablement (+23% en deux ans). Finalement, leurs contrats peuvent être résiliés par leurs assureurs (ce dernier aspect est devenu ces derniers mois un enjeu majeur qui empêche littéralement certaines entreprises d’exercer pleinement leurs activités). Nous sommes dans un état de droit, il n’est pas admissible de laisser cette situation perdurer, d’autant qu’elle nuit gravement à l’économie française", martèle DLR dans sa lettre.
Face à "ce fléau du vol des matériels qui coûte des centaines de millions d’euros à la Nation, dans une quasi indifférence que vous ne pouvez tolérer", la fédération plaide pour la désignation, au sein du Cabinet de l’Intérieur, "d’un collaborateur, « officier de liaison », en charge de la
relation avec la fédération DLR" : "un premier geste fort".