Le conseil général du Rhône envisage de voter demain une délibération qui exigerait de Vinci le versement de plus de 40 millions d’euros de pénalités pour compenser le retard subi par la construction du musée des Confluences à Lyon.
Le feuilleton dure maintenant depuis un certain temps : le musée des Confluences de la capitale des Gaules devait initialement être bâti par le groupement Bec. Ce dernier abandonnant le projet, ce fut au tour de Vinci de prendre la relève. Problème, le major du BTP affiche un retard de 14 mois dans la livraison du site, dû à un "dossier de conception de l’ouvrage [qui] s’est très vite révélé insuffisamment abouti", selon des propos recueillis par le site Lyoncapitale.fr.
Un retard que n’a pas apprécié le conseil général du Rhône, qui ambitionne donc de demander à Vinci et à ses sous-traitants de débourser 41,6 millions d’euros de pénalités. Ceux-ci, qui ne sont pas décidés à se laisser faire, ont rédigé une lettre d’explication à destination des conseillers généraux, lettre leur détaillant les problématiques auxquelles ils ont été confrontés et les conséquences qu’une telle somme à verser pourrait engendrer en termes d’emplois au sein de leurs entreprises.
Tout cela contribuant au final à entretenir la polémique : les différents partis politiques présents au conseil général s’entre-déchirent sur le sujet tandis que certains connaisseurs du dossier admettent que, même si Vinci payait ses pénalités de retard, il ne serait possible de récupérer qu’environ 28 millions d’euros sur les quelques 41 millions exigés.