Née en 2015 à l’initiative de la région Auvergne-Rhône-Alpes, IDfriches a pour mission de reconvertir des sites en friche, délaissés depuis longtemps, pour y développer de nouvelles plateformes économiques, innovantes et dynamiques. C’est dans ce cadre, que l’ancien camp des Fromentaux, dans l’Ain, va entamer sa reconversion vers sa deuxième vie.
Financée par des fonds européens FEDER et portée par 4 réseaux professionnels (Axelera, Indura, Cerf et Envirhônalp), IDfriches va pouvoir faciliter et soutenir les projets de reconversion de friches, souvent longs et coûteux, pour en faire des sites propices au développement économique. 20 opérations de cette réhabilitation sont prévues jusqu’en 2023, le site de l’ancien camp des Fromentaux sur la plaine de l’Ain en fait partie. Les travaux viennent donc d’être lancés sur ce qui représente l’un des plus importants chantiers de requalification de ce type, et surtout, un enjeu énorme pour la région. La friche des Fromentaux entame sa mutation Situé sur les communes de Saint-Maurice-de-Rémens, Chazey-sur-Ain et Leyment, le camp militaire des Fromentaux, anciennement dédié au stockage des munitions d’artillerie, avait cessé son activité en 2004. D’une superficie de 114 ha, le site se prépare à accueillir deux grandes initiatives. La première, sur 77 ha, est la plateforme d’essais Transpolis, un lieu dont la vocation sera d’accueillir les expérimentations tournées vers la mobilité dans la ville du futur, en lien avec le véhicule industriel et le bus. Initiée par le pôle de compétitivité LUTB, l’IFSTTAR, et soutenue par la région Rhône Alpes, ce projet devrait voir le jour fin 2018. Puis, en 2020, sur les 37 ha restants, c’est un technopôle dédié à l’espace public, l’ACMUTEP, qui ouvrira ses portes, soutenu par la communauté de communes de la Plaine de l’Ain, en partenariat avec le LabEx IMU et Indura. Cette initiative a été imaginée comme un accélérateur de solutions d’avenir pour l’espace public dans la ville du futur. Avec un plateau technique, un campus et un centre de formation, l’ACMUTEP favorisera l’émergence de solutions innovantes, ainsi que leur diffusion. Un « laboratoire chantier » à ciel ouvert Pour le projet de l’ACMUTEP, pas question de prévoir un chantier classique. Expérimentations, démonstrations et approches scientifiques, le Groupe Brunet en charge des travaux fait ainsi la part belle à l’innovation. À travers ses 3 filiales, SFTP, Odissée, et Zest, l’entreprise du Bugey développe des solutions innovantes dans les domaines du désamiantage, de la photogramétrie par drone et de la base de vie autonome. Choisie pour son engagement actif dans l’innovation et la maîtrise opérationnelle de techniques de pointe, l’entreprise du Bugey est également précurseur dans son engagement environnemental puisqu’elle a développé une charte de l’éco-aménagement qui vise à générer le moins de nuisances possible sur un chantier. Portés par toute une région, ces projets ambitieux visent à attirer tous les talents locaux, mais pas seulement, puisqu’à plus long terme, le défi est de devenir une vitrine de l’innovation à l’échelle de l’Europe.