Il était attendu au tournant en raison de l’effondrement de l’immobilier et du logement. Guillaume Kasbarian a été nommé ministre délégué au Logement.
Difficile de quantifier la hauteur des attentes cristallisées autour du futur ministre du Logement. Entre les ventes et mises en chantier de logements à l’arrêt, le doublement du nombre de SDF en 10 ans (330 000), ou encore les 2,6 millions de personnes en attente d’un logement social, la crise est historique "et multi-factorielle" expliquait Guillaume Kasbarian, au micro de RTL ce lundi 12 février. Face à "une crise à la fois de la demande et de l’offre", le ministre suit la feuille de route du Premier ministre Gabriel Attal : "Il faut un choc d’offres. On va s’employer à simplifier les choses pour pouvoir avoir plus d’offres locatives sur le marché, tout en aidant sur la demande avec des outils de financements innovants". Première mesure, la révision du DPE, le diagnostic de performance énergétique pour les petites surfaces : "Avec Christophe Béchu, nous lançons un arrêté pour sortir 140 000 logements, aujourd’hui classés F et G, les sortir de ce biais de calcul et lever l’interdiction de louer sur ces logements". "On va faire le maximum pour apporter des mesures de simplification, sur le DPE, sur Ma Prime Renov’", a-t-il ajouté.
Alors que Gabriel Attal promettait il y a quelques jours 30 000 nouveaux logements dans 20 territoires d’ici 3 ans, Guillaume Kasbarian estime que certains "sont encore plus dans l’urgence que d’autres. On veut donner un coup de boost à une vingtaine de territoires qui ont besoin cruellement d’une nouvelle offre de logements", a-t-il précisé. Très décrié par le logement social et les associations de solidarité pour avoir porté une loi antisquat en 2023, le nouveau ministre ne s’est pas dégonflé. "Personne ne peut comprendre que l’on tolère le squat. Qu’un locataire qui s’arrête de payer puisse rester pendant 3, 4, 5 ans dans un logement. Nous avons besoin de lutter plus fermement contre les squats et redonner confiance aux propriétaires. Un propriétaire qui est rassuré, c’est plus d’offres pour les locataires. Le squat n’est pas et ne sera jamais une solution au mal-logement", a-t-il réitéré au micro de RTL.