Les Etats du Golfe dépenseraient chaque année environ 127 milliards d’euros en subventions à l’énergie. Des dépenses publiques conséquentes qui affectent d’autres domaines et empêchent ces pays de réaliser leur transition énergétique.
Selon une dépêche AFP, la Banque mondiale a estimé à 127 milliards d’euros le montant des subventions publiques déboursées par les Etats du Golfe dans le domaine énergétique, notamment auprès du fuel et de l’électricité. Ces pays, à savoir les membres du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Emirats Arabes-Unis) mais aussi d’autres Etats du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, constituent une région du monde où 48% des dépenses universelles en subventions à l’énergie sont réalisées. Au final, la zone MENA (Middle East & North Africa) totalise presque 200 milliards d’euros de subventions annuelles.
Le Conseil de coopération du Golfe, qui détient un Produit Intérieur Brut combiné d’environ 1,3 mille milliards d’euros et absorbe 1/5ème des réserves mondiales de pétrole brut, consacre 10% de cette somme cumulée dans les subventions énergétiques. L’Irak, l’Iran ou encore l’Algérie déboursent pour leur part 10% de leurs PIB respectifs dans ce domaine. La Banque mondiale estime à ce titre que les sommes débloquées pour ce secteur ne profitent pas à d’autres, comme l’éducation et la santé mais aussi la croissance économique et le développement durable.