L’Autorité environnementale s’est penchée sur le projet de démantèlement de l’installation nucléaire de base (INB) sur le site du CEA à Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône.
Le réacteur expérimental Rapsodie est une installation nucléaire de base du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Cette installation fût le premier réacteur nucléaire expérimental français à neutrons rapides. L’installation a été mise en service le 28 janvier 1967, et arrêtée définitivement le 15 avril 1983.
Des opérations d’arrêt d’exploitation, de démantèlement et d’assainissement ont ensuite été engagées. L’installation a connu, durant ces opérations, un accident lors du traitement des résidus de sodium au fond d’un réservoir, causant la mort d’un salarié, ainsi que d’importants dégâts. Depuis, des opérations d’assainissement ont repris, en préparation au démantèlement final des installations.
Après examen du dossier, l’Autorité environnementale juge l’étude d’impact "peu compréhensible et finalement peu représentative des impacts réels qu’aura le démantèlement" en raison des différetns choix méthodologiques faits par le maître d’ouvrage. Elle recommande donc de "reprendre de manière significative le contenu de l’annexe I de l’étude d’impact" (structure, explications, terme source aux différents horizons, justification des hypothèses, mise en cohérence) "et d’en extraire, pour l’étude d’impact, des éléments pertinents synthétiques, représentatifs des impacts prévisibles des différentes opérations ou estimés au mieux".
En outre, elle conseille d’en tirer les conséquences pour l’analyse des variantes "selon le principe d’optimisation, notamment pour ce qui concerne l’optimisation globale des opérations de démantèlement et le choix d’un démantèlement des structures de la cuve réacteur sous eau ou sous air".