Dans un article publié dans Atmospheric Environment, des chercheurs du Centre mondial de recherche sur l’air pur (GCARE) ont étudié 3 types d’infrastructures vertes (arbres, haies, et un mix de haies et arbustes) placées en bordure de route, dans l’idée d’atténuer la pollution de l’air.
Cette étude a utilisé 6 sites tests en bordure de route à Guildford, au Royaume-Uni. La végétation était située de 1 à 2 m de la route. Les chercheurs ont constaté que les abords de route jalonnés uniquement de haies étaient les plus efficaces pour réduire la pollution, et notamment le carbone noir, de 63%.
Après plusieurs essais, seules les haies et un mix de haies et d’arbres se sont révélées les infrastructures végétales les plus efficaces, quel que soit la direction du vent. En effet, les arbres en bord de route n’ont montré aucune amélioration sur la réduction de la pollution. Bien que placés de 1,5 à 1,7 m de la route, ils sont bien trop hauts pour offrir un effet de barrage des émissions émanant de la route.
Selon les Nations Unies, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines. Ce chiffre atteint près des 2/3 dans l’UE où, selon l’Agence européenne pour l’environnement, les niveaux de pollution de l’air sont supérieurs aux seuils admissibles.
"Le meilleur moyen de lutter contre la pollution est de la contrôler à la source. Le projet iSCAPE nous a permis d’évaluer l’efficacité des mesures de contrôle passives, telles que les infrastructures vertes placées entre la source et les récepteurs", indique Prashant Kumar, auteur principal de l’étude et fondateur du GCARE à l’Université de Surrey.