La croissance du trafic fluvial aura été nationale en 2019, avec 7,4 milliards de t-km et 56,3 millions de tonnes de marchandises transportées. Mais, elle aura surtout été portée par le dynamisme du bassin de la Seine représentant plus de 40% du fret national en tonnages et 50% en tonnes-km.
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Principale filière utilisatrice du mode fluvial, les matériaux de construction ont augmenté, en 2019, leurs tonnes transportées de plus de 14% (15,6 millions de tonnes). Et, pour exemple, les chantiers du Grand Paris Express ont intégré le mode fluvial dans leurs chaines logistiques pour l’approvisionnement des chantiers en matériaux et l’évacuation des déblais.
Ainsi, 1 million de tonnes de déblais ont été évacuées en 2019 par voie fluviale pour les chantiers du Grand Paris Express et près de 200 000 tonnes pour la construction du RER Eole.
Pour rappel, VNF a signé en 2019 un partenariat avec la Société du Grand Paris (SGP) pour favoriser le recours au transport fluvial. Sur les 45 millions de tonnes de déblais à évacuer, plus de 8,5 millions de tonnes devraient être transportées par voie fluviale, délestant ainsi les axes routiers d’Ile-de-France de plusieurs centaines de milliers de poids lourds pour une meilleure acceptation des chantiers. En 2020, la SGP prévoit de recourir au transport fluvial à hauteur de 1,5 à 2 millions de tonnes.
Le recours au fluvial pour les chantiers olympiques
Partenaire également de la Solideo, (société de livraison des ouvrages olympiques), VNF a également promeut le transport fluvial pour les chantiers olympiques, situés en bord de Seine. L’organisme estime à 1,4 million de tonnes de matériaux à approvisionner et à déblayer, dont 500 000 tonnes de déblais liés à la seule construction du Village des Athlètes.
Pour Dominique Ritz, directeur du bassin de la Seine : « Ces excellents résultats 2019 sur le bassin de la Seine, pour la deuxième année consécutive, témoignent de l’intérêt croissant des entreprises et des collectivités pour un transport écologiquement performant, capable de répondre aux enjeux de la société (pollution, congestion routière, bruit…). Peu émissif de CO2 et de particules fines, le transport fluvial permet non seulement de transporter de grandes quantités de marchandises mais aussi de pénétrer en douceur au cœur des agglomérations, en toute sécurité et dans le respect des délais de livraison. Et contrairement à la route, la Seine peut encore accueillir plus de trafics ! »
*T-km : nombre de tonnes multiplié par le nombre de km parcourus