Quimper Bretagne Occidentale souhaite que le chantier du PEM (Pôle d’échanges multimodal) soit exemplaire dans la réduction de ses déchets. Une opération pilote y est actuellement menée dans le cadre du projet européen Interreg FCRBE.
Le projet « Gare-Parc » est l’une des premières opérations pilotes inscrites au programme européen FCRBE (Facilitating the circulation of reclaimed building elements). Ce dernier ambitionne d’augmenter de 50 % la quantité de matériaux de construction réemployés sur l’ensemble de l’Europe du nord-ouest.
Dans ce cadre, le bureau d’études Rotor assiste l’Agglomération dans les actions de réemploi possibles sur le projet, mais aussi dans la rédaction de ses marchés avec les différentes entreprises.
La structuration des filières de réemploi étant en phase de développement, un annuaire des entreprises partenaires se constitue actuellement, notamment à travers leur recensement sur la plateforme en ligne « OPALIS ».
Le mot « déchet » disparaîtra d’ailleurs bientôt : il sera désormais question de procédé de déconstruction et non plus de démolition. Une phase de tri des différents éléments lui succède, avant leur réemploi, si possible directement sur le site.
Par exemple, l’agence de concepteurs Ter, en charge de l’ensemble du projet, avait proposé, dès le concours, la réutilisation des bordures de trottoir en granit et de l’ensemble des pavés autour de l’ancienne halle Sernam.
Ils serviront donc au réaménagement de l’impasse de l’Odet, mais également comme élément de transition entre les différents bétons du nouveau parvis. Si aucune valorisation n’est possible, c’est une phase de recyclage des matériaux qui est engagée.
L’accompagnement de Rotor passe également par une aide à la conception, en croisant les besoins du projet et les sources de matériaux disponibles, le tout en dialoguant avec les acteurs locaux.
Il est ainsi prévu de préserver plus de 1 000 tonnes de matériaux et d’éviter l’extraction d’autant de ressources naturelles. Plus de 450 m2 de plancher de wagon en chêne européen serviront ainsi au platelage de nouvelles plateformes dans l’espace public.
Par ailleurs, les nouveaux bancs ont été imaginés à partir de linteaux en granit d’anciennes maisons bretonnes hélas disparues.