Airex Énergie, Groupe Rémabec et Suez implantent la toute première usine industrielle canadienne de production de biochar à Port-Cartier.
La première usine de production de biochar s’installe au Canada, à Port-Cartier. La première phase sera mise en service en 2024 et disposera d’une capacité initiale de production de 10 000 tonnes par an. D’ici 2026, la capacité annuelle de production triplera et en fera la plus grande usine de biochar en Amérique du Nord, et l’une des plus importantes au niveau mondial. Il s’agit de la première réalisation résultant du partenariat entre Suez et Airex Énergie visant à produire 350 000 tonnes de biochar d’ici 2035.
L’usine nord-côtière appartiendra à Carbonity, une co-entreprise détenue à parts égales par les trois partenaires. Elle produira et commercialisera un biochar riche en carbone à hautes qualités environnementales à partir de la biomasse résiduelle du site du Groupe Rémabec. Le biochar est un matériau aux bénéfices environnementaux très prometteurs identifié comme l’une des cinq solutions à émissions négatives par le GIEC.
Cette première au Canada s’appuiera sur le savoir-faire, la technologie de pyrolyse CarbonFX et les équipements développés par Airex Énergie ainsi que sur l’expertise de Suez.
Le biochar : de nombreux bénéfices
Utilisé comme amendement de sols, le biochar présente plusieurs bénéfices, tels que la séquestration de carbone, la rétention accrue d’éléments nutritifs, l’aération et un drainage de sols optimisés. Ses propriétés lui permettent de contribuer à la régénération des sols, à limiter le recours aux engrais et à préserver les ressources en eau.
Ajouté dans la formulation de béton ou d’asphalte, le biochar apporte de nouvelles fonctionnalités au matériau final tout en contribuant à réduire son empreinte carbone, enjeu clé pour le secteur de la construction. Enfin, la production de biochar par pyrolyse à haute température, sans oxygène, permet de générer un excédent d’énergie sous forme de vapeur ou sous forme d’huile de pyrolyse, directement valorisable sur site.
Grâce à ce projet, 75 000 tonnes de carbone seront séquestrées par année. En séquestrant le carbone, la production de biochar générera des crédits carbone garantis et certifiés qui seront commercialisés sur le marché volontaire par First Climate.