Le consortium GUPC en charge des travaux d’élargissement du canal de Panama menace de suspendre le chantier. Il réclame aux autorités du Panama une rallonge de 1,6 $md pour achever les travaux. Une demande "irresponsable" selon l’Autorité du Canal du Panama (ACP).
Dans un communiqué envoyé à l’autorité boursière espagnole (CNMV), l’espagnol Sacyr, en tête du consortium, a averti l’ACP qu’il allait suspendre les travaux si la somme de 1,6 $md n’était pas réglée d’ici un délai de trois semaines. Il y a quelques temps, GUPC (Impregilo/Jan de Nul/Constructora Urbana) dénonçait "les graves problèmes financiers affectant le projet" engendrés selon lui par "l’inexactictude de l’information fournie au consortium" par l’ACP. Jorge Quijano, l’administrateur du canal avait alors vivement réagi arguant que cette demande "irresponsable" était "destinée à contraindre l’ACP à négocier hors des termes du contrat".
Face à la menace de suspension du chantier, le président du Panama a annoncé qu’il se rendrait en Espagne et en Italie pour "exiger de ces gouvernements qu’ils fassent preuve de responsabilité morale sur ce qui a été décidé, parce qu’il est anormal qu’une entreprise exige une surfacturation aussi énorme des travaux d’élargissement".
Débutés en 2009, les travaux, qui représentent un coût total de 5,2 $mds (contre 3,2 $mds lors de l’attribution du marché), devaient s’achever en octobre 2014 mais enregistrent à ce jour un retard de 9 mois. Le chantier avait déjà pris 4 mois de retard à ses débuts en raison d’un ciment utilisé par GUPC jugé de mauvaise qualité par l’ACP.