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INFRASTRUCTURES TP

Primaire de droite : 35 000 emplois en danger ?

PUBLIÉ LE 24 NOVEMBRE 2016
S. B.
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Primaire de droite : 35 000 emplois en danger ?
Bruno Cavagné, le président de la FNTP était l’invité de l’Assemblée générale de Canalisateurs de France. Il s’est exprimé sur l’actualité économique de la profession de la construction en général. Le programme des 2 finalistes de la primaire de droite a également fait l’objet d’une analyse. Selon la fédération, des dizaines de milliers d’emplois seraient perdus en cas de victoire du programme récessif de François Fillon
 
La conjoncture 2016 a été meilleure que prévue. La FNTP (Fédération nationale des travaux publics) avait imaginé que l’année afficherait une croissance nulle, voire négative (-0,3 %) pour arriver au final à un chiffre compris entre + 2,5 % à +3 % (dont 1 % provenant du Grand Paris). C’est bien, mais la FNTP reste très prudente car il y a de grandes disparités selon les régions. « Depuis des mois, nous travaillons de plus en plus à la production de documents montrant la nécessité de réinvestir en France, notamment dans les infrastructures de notre pays », souligne Bruno Cavagné, le président de la FNTP. « La France se déclasse, la France a des infrastructures qui vieillissent, contrairement à ce que l’on imagine trop souvent », martèle-t-il.
 
En cette période électorale, les programmes des candidats sont scrutés à la loupe par la fédération. D’ailleurs, Bruno Cavagné est clair sur le fait que le programme du candidat Fillon, très libéral, sera celui qui conviendra le moins bien au secteur. « Vous votez pour qui vous voulez, mais je vous donne les données », s’amuse le président devant l’assemblée générale des Canalisateurs de France. « Sur les 100 milliards de baisse de son programme, il y a déjà 20 milliards sur les collectivités locales et vous avez vu ce que ça donne alors qu’on en a déjà fait 12. Il y a 30 milliards de l’État et 7 milliards de la taxe transport. Vous faites les additions. Il est clair que ce programme sera hyper récessif en empêchant les collectivités locales d’investir. De plus, on ne sait pas la ligne politique sur les infrastructures de François Fillon. Bref, ce scénario récessif, c’est au moins 35 000 emplois en moins dans les 5 ans qui arrivent », s’inquiète clairement Bruno Cavagné. 
 
Toutefois, le président tempère avec le deuxième scénario. Celui-ci « n’est même pas optimiste mais, nous semble-t-il, réaliste. Il est basé sur la France qui tient ses engagements climatiques, sur la possibilité de donner de la visibilité aux collectivités locales et sur la continuité des grands projets. On pourrait alors faire 35 000 emplois de plus ! », insiste Bruno Cavagné qui souligne que le dernier rapport de l’OFCE indique que 35 000 emplois de plus dans les TP représentent 100 000 emplois sur l’économie générale. « Une politique récessive serait une catastrophe pour nous. Bien sûr il faut faire des économies, mais la baisse des dépenses doit se faire sur le fonctionnement. On constate d’ailleurs un point intéressant du programme d’Alain Juppé au travers d’un système de bonus/malus sur les collectivités locales. Celles qui travaillent sur l’optimisation du fonctionnement pour permettre à l’investissement d’augmenter verront leurs dotations intactes. Pour les autres, les dotations seront réduites », détaille le président de la FNTP qui se défend de faire de la politique mais rappelle qu’il ne faut pas voter pour un candidat sympathique mais pour un programme qui peut aider la profession. Mais quel que soit le vainqueur de la primaire, la FNTP ne baissera pas les bras et reprendra sa croisade pour faire comprendre les enjeux et les besoins du secteur, assure-t-il néanmoins.
 
La FNTP a beaucoup travaillé pour donner les outils permettant à un futur gouvernement de se mettre immédiatement à la tâche. Cela se fait au travers de 12 propositions. L’aspect le plus important est sans doute le projet. Il faut définir ce qui est important en termes d’infrastructures. « Il faut un conseil des infrastructures pour réfléchir ensemble avec les associations d’élus, avec les députés, avec les fédérations, à ce que l’on veut faire », insiste-t-il. Concernant les collectivités locales, la FNTP demande 5 ans de paix pendant lesquels l’aspect juridique et fiscal va rester stable afin d’avoir la visibilité nécessaire pour donner à leur tour de la visibilité aux entreprises. Tout cela entre dans une campagne intitulée « réinvestissons la France » basée sur le triptyque : la compétitivité, la croissance verte et la cohésion sociale et territoriale. « Cela doit éviter qu’on ait une France à 2 vitesses, avec des territoires ruraux à la traîne et des territoires métropolitains qui partiraient devant », explique le président de la FNTP. Cette campagne de la FNTP est déployée jusqu’au 23 février.
 
S. B.
 
Bruno Cavagné, le président de La Fédération nationale des travaux publics (crédit photo : constructioncayola.com)
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