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Tchernobyl : l'ingénierie française au service de la sécurité nucléaire

PUBLIÉ LE 6 DÉCEMBRE 2016
F.P.
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Tchernobyl : l'ingénierie française au service de la sécurité nucléaire
Une véritable prouesse technologique a été réalisée à Tchernobyl par les équipes du groupement Novarka, composé de Vinci et de Bouygues. Celles-ci viennent en effet de terminer le confinement pour un siècle du réacteur 4 renfermant dans son sarcophage détérioré 400 kg de plutonium.
 

Présentes depuis plus de 15 ans à Tchernobyl pour imaginer, concevoir et construire le plus grand confinement de structure jamais réalisé, les équipes d’ingénieurs français du groupement Alliance dans un premier temps puis de Novarka ont bataillé ferme contre les éléments pour atteindre leur objectif : mettre en sécurité pour les 100 ans à venir le site nucléaire accidenté de Tchernobyl. « C’est toute l’ingénierie française qui a été sollicitée sur ce projet et dont le résultat probant se veut une garantie pour la sécurité nucléaire mondiale », dévoile Xavier Huillard, PDG du groupe Vinci. Après le métro du Caire, la route du littoral sur l’île de la Réunion, et l’inauguration du confinement du réacteur 4 de Terchnobyl, l’alliance des deux majors français Bouygues et Vinci prouve à quel point l’ingénierie française peut être source d’innovations et en mesure de piloter des projets à caractère exceptionnel.
 
Sur cette opération, les records sont tombés les uns après les autres : « Imaginer et concevoir une arche métallique intelligente pour sécuriser et démanteler le réacteur accidenté, la construire, l’équiper, puis la pousser, ces défis incroyables et inédits nous ont obligé à nous dépasser quotidiennement et ont représenté pas moins de 25 millions d’heures de travail reparties entre les pôles ingénierie, conception et travaux sur site », relève Nicolas Caille, directeur de projet de Novarka.

Force est de reconnaître que le chantier a été impressionnant :  élever une structure métallique (fournie par l’italien Cimolai) de 25 000 t (36 000 t équipée, soit le poids d’environ quatre tour sEiffel), et qui atteint une hauteur de 108 m (un immeuble de 30 étages) pour une longueur de 162 m et une portée de 257 m..., n’est justement pas à la portée de tout le monde ! Elle est à ce jour la plus grande infrastructure métallique jamais construite et a été équipée de ponts roulants levés à plus de 85 m (fabriqués spécialement par des américains pour ce projet), avec 100 m de portée pour les poutres et 50 t de capacité de charge. « La conduite de ce projet a été exemplaire au niveau de son bilan santé et sécurité des personnels, puisque nous ne dénombrons aucun accident. Il est également incroyable d’avoir réussi à mobiliser sur ce projet délicat plus de 10 000 personnes issues de 30 nationalités différentes, mais avec une forte intégration de personnels locaux » explique Philippe Bonnave, Pdg de Bouygues Construction.
 
Le confinement désormais en place, il reste un an au groupement Novarka pour rendre cet ensemble étanche avec un système de ventilation contrôlé capable de gérer un volume d’air d’un million de m3 et permettant de réduire les risques de corrosion. Le projet est estimé à ce jour à plus d’un 1,5 Mds€ financé principalement par la banque européenne.
 
En photo : Nicolas Caille, directeur du projet a reçu les félicitations du Président Ukrainien, Petro Porochenko et déclare, « Sur ce projet, nous avons sans cesse innové tant l'ampleur du défi était grand " ©BTP Mag
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