Dernier candidat à la présidentielle à s’être exprimé lors du Forum « Réinvestissons la France » de la FNTP, François Fillon a réaffirmé la fermeté et la rigueur de son programme, « le seul à pouvoir redresser la France ». Le candidat LR envisage 100 milliards d’euros d’économies sur 5 ans, et la refonte du système de dotations de l’Etat aux collectivités territoriales.
L’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy le dit et le répète : « Mon programme est le seul à pouvoir redresser la France. Je préconise 100 milliards d’euros d’économies sur 5 ans, c’est la condition sine qua none pour revenir à l’équilibre des finances publiques et éviter la faillite ». Ce qui veut aussi dire que la commande publique s’en trouvera impactée : M. Fillon estime que les dotations de l’Etat aux collectivités ne pourront être maintenues à leur niveau actuel. « Les dotations seront soumises à plusieurs conditions : percevront des dotations de l’Etat les collectivités qui effectueront un nettoyage massif de leurs normes et de leurs charges pesant sur leur fonctionnement. Les dotations seront donc fonction de l’effort réalisé par chaque collectivité pour réduire ses dépenses de fonctionnement, et privilégier ses dépenses d’investissement. » Concernant les impôts, le candidat LR pense qu’il est « inenvisageable » de les augmenter encore. D’où un autre axe programmatique : récupérer les participations « dormantes » de l’Etat dans les entreprises privées où elles n’ont guère d’utilité, afin de les replacer dans un fonds commun de réinvestissement.
Au niveau des infrastructures, François Fillon ne souhaite pas la création d’un comité de pilotage, jugé comme une énième structure qui viendrait s’empiler sur un millefeuille déjà conséquent. Le candidat LR réfléchit toutefois à l’éventualité de mettre sur pied un grand ministère de l’Aménagement du territoire, du Logement et des Transports. Mais c’est également au niveau gouvernemental et administratif qu’il veut faire la différence : « Je formerai un gouvernement restreint d’une quinzaine de personnes, car je veux qu’il y ait moins d’interlocuteurs pour plus d’efficacité. De même, je ne veux pas laisser les infrastructures sous le seul contrôle d’une administration et de sa vision parfois idéologique des choses ». Pour les autres points-clés, le député de Paris ambitionne d’emmener jusqu’au terme le projet de Notre-Dame-des-Landes, et souhaite la suppression du compte pénibilité, « un système ingérable » qu’il faudrait remplacer par une médecine du travail au rôle recentré.