La société d’ingénierie Arcadis a remporté le concours, lancé par la Semapa (aménageur du quartier Paris Rive Gauche) et la ville de Paris, portant sur la conception et la réalisation du pont de la Salpêtrière, qui franchira les voies de la gare d’Austerlitz à Paris Rive Gauche dans le 13e arrondissement.
 
Un décision pragmatique due à l’expérience d’Arcadis en matière d’ouvrages ferroviaires. "Nous avons reconduit le groupement qui a fait ses preuves sur le projet du pont de Saint-Lazare ; nous sommes donc les concepteurs des deux derniers ponts en date enjambant des faisceaux ferrés parisiens", confirme Jean-Patrick Jobbé Duval, chef de projet chez Arcadis.

La société aura ainsi la charge de construire un pont de 85 m de long sur 22 m de large, imaginé comme une place publique où l’on peut s’arrêter, contempler et admirer le paysage urbain. Il a pour mission de désenclaver le quartier de la gare d’Austerlitz en reliant le boulevard de l’Hôpital à l’avenue Pierre Mendès-France.
 
"Le pont de la Salpêtrière s’inscrit dans une des ambitions fondatrices du projet d’aménagement de la ZAC Paris Rive Gauche visant à relier les berges de la Seine aux quartiers existants du 13e arrondissement de Paris en franchissant l’obstacle du faisceau ferroviaire de la gare d’Austerlitz", précise François Valour en charge du projet au sein de la Semapa.
 
Ce pont à deux travées offrira de nouvelles vues sur la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, le bâtiment des Grandes Divisions de Libéral Bruant, la Grande Halle Voyageurs de la gare d’Austerlitz et les nouveaux bâtiments du quartier Austerlitz. Son tablier en acier sera constitué d’un caisson plein sur la travée sud et d’une structure en double poutre-échelle sur la travée nord, pour créer de la transparence. Des espaces généraux sont prévus pour les cyclistes et piétons.
 
Etant donné la proximité immédiate des voies ferrées et de la ligne 5 du métro, le tablier sera construit sur la rive sud pour être ensuite lancé à plusieurs reprises au-dessus des voies ferrées. Des opérations qui impliqueront des coupures de circulation. Autre particularité, la conception a été faite au moyen d’un logiciel BIM qui a permis la modélisation de l’existant (tunnel de la RATP, réseaux concessionnaires de la dalle, voies ferrées et seuils des bâtiments) pour mieux appréhender les contraintes physiques.