Le tribunal administratif de Strasbourg a décidé le 25 septembre dernier de ne pas suspendre l’arrêté préfectoral du 30 août autorisant le démarrage du chantier du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg.
Le recours avait été déposé par l’association Alsace Nature qui souhaitait voir suspendre l’autorisation des travaux "au titre de la loi sur l’eau et de la législation relative à la protection des espèces". En cause, l’étude d’impacte accompagnant la demande d’autorisation environnementale émise par la société concessionnaire Arcos, filiale du groupe Vinci.
Malgré les accusations de l’association, qui rapporte des dérogations accordées par le préfet à Arcos concernant les compensations environnementales obligatoires, le tribunal administratif de Strasbourg a statué que "la suspension de l’arrêté porterait une atteinte d’une particulière gravité à l’intérêt général" nonobstant "un doute sérieux quant à la légalité de la décision contestée".
Les juges considèrent que les travaux "déclarés d’utilité publique et urgents (…) poursuivent un objectif d’aménagement du territoire" visant à "l’amélioration et la sécurité de la circulation" et à "la réduction des impacts de la traversée de l’agglomération strasbourgeoise". Ils constatent également le déroulement "de troubles à l’ordre public nécessitant la présence des forces de l’ordre" dans le cadre du déboisement.
"Dans ces conditions, et alors au demeurant que le motif d’illégalité susmentionné est aisément régularisable par l’administration (…), Il y a lieu dès lors, à titre exceptionnel, de rejeter la requête", a jugé le tribunal administratif de Strasbourg.