Entre le rapport de Bruitparif qui estime à 78% les parisiens impactés par le bruit, et l’étude de GfK Eurisko pour Amplifon qui établit que pour 42% des personnes interrogées la circulation routière est la principale source de nuisance sonore à Paris, les chiffres de l’agence européenne de l’environnement prennent tout leur sens. La pollution sonore provoquerait 10 000 morts par an en Europe, un chiffre encore largement sous-estimé selon le rapport.
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Mais des solutions existent aussi au niveau des infrastructures routières. Des bitumes spéciaux permettent désormais d’absorber une partie des émissions sonores. Des revêtements phoniques pour la route peuvent réduire l’empreinte acoustique de 3 à 5 dB par un rapport à un revêtement traditionnel en bon état.
En Allemagne, la rénovation de l’autoroute A3 autour de cologne, a laissé place à un chantier de pose d’enrobé phonique sur le tronçon entre l’intersection de Leverkusen et le carrefour de Cologne-Mülheim. Pour obtenir la diminution de bruit voulue, il fallait que l’enrobé présente un pourcentage de vide d’au moins 24%.
"Assurer cette importante proportion de vide était le principal défi de la production et de l’application du mélange", indique Guido Dreher, de la société Kemna Bau West, fournisseur de l’enrobé pour le projet de l’A3. C’est finalement l’enrobé à pores ouverts fait avec le liant Shell Cariphalte qui a été choisi pour le prolongement de l’A3.
"Ce qui est particulièrement remarquable, c’est l’affinité de l’enrobé, c’est-à-dire la liaison entre les agrégats et le bitume, un facteur important pour la proportion de vide requise", souligne Guido Dreher. A noter également une grande stabilité, qui prend toute son importance lorsque la circulation est extrêmement dense.
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