Si le Royaume-Uni quitte l’UE sans accord fin 2019 ou en 2020, la construction n’affichera qu’une croissance de 0,2%, soit un recul de 2,2%.
"En cas de Brexit ’dur’ entraînant la sortie immédiate de l’UE, une nouvelle phase d’incertitude se déclarera, explique Danny Richards, économiste chez GlobalData. Les investisseurs pourraient suspendre les projets, ou annuler des investissements juqu’à ce que la position du Royaume-Uni soit clairement définie".
Le secteur commercial serait le plus durement touché, avec une réduction des investissements dans les nouveaux immeubles de bureaux, les commerces et l’hôtellerie. Les projets moteurs dans la construction résidentielle et les infrastructures se maintiendraient, mais il existe le risque que les coûts augmentent à court terme et que les entreprises ne parviennent pas à exécuter leurs projets dans les limites des budgets établis.
Bien que la construction britannique reste en hausse de 2,2% d’une année sur l’autre entre janvier et juillet, le rythme a fortement ralenti au cours des derniers mois. Les indicateurs laissent présager une poursuite de la baisse dans les prochains mois. Des "gaps" existent néanmoins entre les différents secteurs.
Les travaux d’infrastructures affichent par exemple une croissance de 12,1% d’une année sur l’autre au cours des sept premiers mois de 2019, soutenues principalement par des investissements à grande échelle dans des projets d’infrastructures publiques par le biais de programmes tels que le Plan national d’infrastructure.
La construction résidentielle a augmenté de 5,7% au cours de la même période, mais cette croissance a été en grande partie tirée par le logement social (en hausse de 22,5%), les logements privés enregistrant une croissance de seulement 2,7%.
En parallèle, les nouvelles constructions dans les secteurs commercial et industrie ont chuté d’une année sur l’autre (-5,3% et -5,7% entre janvier et juillet 2019). La croissance dans ces secteurs devrait rester négative jusqu’à un accord clair du Brexit.