Crédit photo : Région Réunion - Jérôme Balleydier / Laurent De Gebhardt / Egis - Guillaume Danan
Le « Viaduc 5 400 » de 5,4 km de la Nouvelle Route du Littoral est livré ce jour à La Réunion.
Le projet de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), sur lequel les équipes d’Egis interviennent depuis 201, entre en phase de finalisation. La livraison du Viaduc 5 400 a lieu ce 31 mars 2021, avant son ouverture à la circulation.
L’ouvrage permet d’évacuer le risque de chutes de pierres sur la route actuelle et de résister à la houle et aux cyclones. Un volet sécurité déterminant alors qu’il doit constituer le nouvel itinéraire rapprochant la capitale administrative de Saint-Denis au Port de commerce de La Possession, sur la côte ouest, en remplacement de l’actuelle route côtière jugée trop dangereuse du fait des éboulements fréquents le long des falaises et des assauts réguliers de la houle. Crédit photo : Région Réunion - Jérôme Balleydier / Laurent De Gebhardt / Egis - Guillaume Danan
Situé sur le littoral Nord de la Réunion, le chantier est en effet soumis à des conditions océaniques particulièrement difficiles. Les efforts exercés par la houle sur les piles, les aléas météorologiques (cyclones, alizés…), les risques sismiques, même faibles, ont été pris en compte dès la conception de l’ouvrage. Sa structure même est pensée pour résister aux agressions du milieu maritime.
Plongé dans plus de 10 m de profondeur d’eau, il est le plus grand pont en mer de France. Il a été dimensionné pour résister, entre autres, aux houles cycloniques centennales, aux chocs de bateaux et permet de supporter jusqu’à 6 voies de circulation, dont deux pour un transport en commun en site propre de type tramway et cela pour une durée de 100 ans. Crédit photo : Région Réunion - Jérôme Balleydier / Laurent De Gebhardt / Egis - Guillaume Danan
Le tablier du viaduc, porte 2 fois 3 voies et est adaptable à l’évolution future des modes de transport collectifs. Ce type de structure a auparavant nécessité des calculs aux éléments finis complexes pour déterminer les formes et les dispositions constructives juste nécessaires.
La conception, délibérément voulue simple, afin de faciliter les préfabrications et l’industrialisation des processus constructifs, est néanmoins durable. En matière de béton, les formules ont été spécialement élaborées pour un site maritime très agressif.
Pour ériger le viaduc du littoral à une hauteur de 20 à 30 m au-dessus du niveau de la mer, des moyens matériels exceptionnels ont été mis en œuvre. Parmi eux, une méga-barge baptisée Zourite – pieuvre en créole réunionnais – grande comme un terrain de football pour la construction des piles en mer, et la plus grande poutre de lancement au monde faisant 278 m de long et pesant 2500 tonnes (⅓ du poids de la tour Eiffel), pour poser les 1386 voussoirs acheminés sur des fardiers lors de la construction du tablier. Crédit photo : Région Réunion - Jérôme Balleydier / Laurent De Gebhardt / Egis - Guillaume Danan
Préalablement au début de chaque phase de travaux bruyants, les équipes de maîtrise d’oeuvre se sont assurés de l’absence de cétacés dans la zone, monitorée 24h/24, 7 jours/7. De plus pour respecter les seuils très stricts imposés, nous avons déployés des moyens techniques conséquents, tels que des écrans acoustiques sous-marins (rideaux à bulles) au niveau des sources bruyantes. Quant aux seuils acoustiques à ne pas dépasser, ils sont issus de la réglementation allemande, réputée la plus contraignante au monde.
6 piles du viaduc principal ont été écoconçues afin de constituer des zones de nurseries et, plus au large, des écorécifs ont été disposés pour permettre un développement écologique durable dans toute la zone du projet.