Les lauréats 2021 du Prix "Infrastructures pour la mobilité, biodiversité et paysage" (IMBP) ont été dévoilés, désignés par un jury composé de représentants des secteurs publics et privés dans le domaine des infrastructures et de l’aménagement sur la base d’analyses des dossiers réalisées par le Cerema.
Organisé par l’Institut des Routes, des Rues et des Infrastructures pour la Mobilité (IDRRIM) et l’ensemble des signataires de la Convention d’engagement volontaire1 depuis 2010, le Prix IMBP a lieu tous les deux ans. Il récompense les meilleures initiatives prises par les acteurs impliqués à différents niveaux de projets de requalification et d’exploitation des infrastructures de mobilité (conception, construction, gestion, entretien et aménagement). Les infrastructures concernées comprennent les routes, les rues, les voies vertes, les espaces publics urbains, les voies ferrées et fluviales, les ports et les aéroports.
Mention spéciale du jury "projets prometteurs"
Le projet « Traitement des continuités écologiques longitudinales dans le cadre de l’aménagement de l’A480 dans la traversée de Grenoble » porté par Egis en collaboration avec AREA.
L’aménagement de l’A480 dans la traversée de Grenoble consiste en l’aménagement d’une 3ème voie de l’autoroute entre l’échangeur A48/A490/RN481 et l’échangeur du Rondeau (7 km), l’adaptation des dispositifs d’échanges ainsi que la mise à niveau patrimoniale et environnementale de l’infrastructure.
Ce projet vise à proposer un renforcement inédit de la continuité longitudinale le long du Drac en s’appuyant sur les structures du projet : mur de soutènement et protections acoustiques. La végétalisation des murs acoustiques et de soutènement côté Drac vise à favoriser la biodiversité et renforcer davantage la continuité écologique le long du cours d’eau.
Mention spéciale du jury "Génie écologique" ex-aequo
Le projet « Plan biodiversité et infrastructures routières du Département des Pyrénées-Atlantiques » porté par le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques.
Le projet vise à développer une politique active en faveur de la biodiversité au cœur des activités d’aménagement et d’exploitation du réseau routier avec la mise en œuvre d’un plan biodiversité et infrastructures routières.
Mention spéciale du jury "Génie écologique" ex-aequo
Le projet « Des clôtures anti-faune à foison : tester celles qui sont réellement efficaces avant d’en installer » porté par Collectivité européenne d’Alsace (CeA).
La CeA et la DREAL G-E se sont alliées au CNRS afin de mener une étude collaborative centrée sur l’efficacité des clôtures anticollisions en ciblant le taxon des micromammifères et des amphibiens dans leur ensemble. Trois types de clôtures les plus communes ont été testé en y incluant leurs spécificités et différentes hauteurs de clôtures possibles.
Mention spéciale du jury "Sensibilisation et communication"
Le projet « Plan Routes et Biodiversité" du Département de l’Hérault » porté par Conseil Départemental de l’Hérault.
Depuis 2010, le Pôle des Routes et des Mobilités (PRM) du Département de l’Hérault s’est lancé, dans une démarche volontariste et ambitieuse de Management Durable des Activités Routières (MDAR dite « Route Durable ») qui consiste à passer chacune de ses activités à travers le prisme du développement durable. De la conception à la construction d’infrastructures routières, prenant en compte les aspects liés à l’entretien et à l’exploitation du réseau routier, l’objectif à long terme est d’aboutir à des aménagements respectueux des composantes fondamentales du développement durable.
Salue l’initiative
Le projet « Stratégie Nationale de gestion du Myriophylle Hétérophylle sur le réseau géré par Voies navigables de France » porté par Voies Navigables de France.
Depuis quelques années, Voies navigables de France est confronté à de nombreuses proliférations d’espèces aquatiques au sein du réseau navigable géré. Quelles soient indigènes ou exotiques, ces espèces végétales aquatiques perturbent la navigation, le fonctionnement des ouvrages de navigation, l’alimentation des canaux, les équilibres des écosystèmes et les conditions de travail des agents. Actuellement, le Myriophylle Hétérophylle est l’espèce exotique envahissante la plus présente sur le réseau VNF avec 330 biefs impactés en 2020 dont plus de 300 km sur le territoire Nord Est. Le projet s’inscrit dans une stratégie nationale de gestion pour faire face à la prolifération de cette espèce envahissante.