Le Syndicat des indépendants et des TPE a réalisé une enquête d’état des lieux des petites entreprises 2023/2024. Sur plus de 1400 répondants, on découvre les choix des dirigeants afin de rembourser le PGE, avoir accès au crédit, recruter, rémunérer leurs salariés, réaliser la transition écologique etc.
De cette étude, il faut retenir que 85% des indépendants et dirigeants de TPE abordent 2024 avec un état d’esprit négatif. Ce constat est du au fait que 57% des répondants font état de difficultés de trésorerie, à un moral au plus bas pour ce début d’année 2024, à l’inversement proportionnel à la courbe des défaillances d’entreprises, et au déni entretenu par les éléments de langage des pouvoirs publics.
Sur le plan de la rémunération, 47% des indépendants et dirigeants de TPE déclarer gagner moins d’un SMIC mensuel pour un temps de travail hebdomadaire moyen supérieur à 50 heures. Leur pouvoir d’achat est très impacté. Ceux-ci se considèrent d’ailleurs comme les grands oubliés du pouvoir d’achat. Le PGE serait un poids mort dans les bilans qui pénalise les capacités de résilience. La rémunération du chef d’entreprise, la trésorerie et les investissements sont les premières victimes du remboursement du PGE. Côté gouvernement, le réveil est "tardif et vain" dans sa forme actuelle.
L’accès au crédit est maintenu à un niveau élevé à ce jour. 88% des crédits sollicités en 2023 visaient à pallier des difficultés de trésorerie; quant aux crédits de trésorerie, ils sont accordés en tout ou partie dans 70% des cas.
Au niveau du recrutement, 64% des sondés estiment que leur métier est en tension. Tous les métiers semblent concernés. La solution visant à la régularisation des travailleurs étrangers fait débat. Notons toutefois que la question de l’accès au logement sans lien avec les difficultés de recrutement pour 76% des répondants.
Une bonne nouvelle : l’étude révèle une participation massive des indépendants et dirigeants de TPE. 89% des dirigeants sont personnellement sensibles à la question écologique, et 78% des dirigeants intègrent la question écologique au sein de leur activité. Il s’agit d’un choix de conviction pour l’entreprise dans 57% des cas. Clairement, l’implication des TPE est un levier à entretenir pour la transition écologique.
L’électricité est une pierre d’achoppement. La facture a augmenté pour 78% des professionnels quand la consommation a été modifiée pour 72% des personnes interrogées. Concernant la Régularisation de l’Amortisseur électricité, elle est une modalité inconnue par 67% des professionnels concerné. La mesure sera prolongée en 2024, sauf pour les TPE.
Les TPE prévoient enfin de se mobiliser à 77% dans la perspective des prochaines élections européennes avec une probabilité forte de se positionner sur un vote de contestation.