Syntec-Ingénierie se fixe une feuille de route à 5 ans afin de favoriser la mise en place d’un écosystème décarboné, plus en phase avec les changements sociaux-culturels et climatiques.
Intitulé Un autre monde est atteignable, ce plan est le fruit d’un travail collégial de plus de 6 mois ayant réuni près d’une centaine d’experts et expertes issus d’entreprises de toutes tailles et représentatives de tous les secteurs de l’ingénierie. Parce qu’elles interviennent dès la genèse des ouvrages et produits, les entreprises d’ingénierie sont en effet en capacité de produire un effet de levier majeur pour accélérer les grandes transitions écologique et énergétique, digitale, et industrielle.
Le premier grand défi reste le changement climatique et la perte massive de biodiversité. À cet effet, Syntec-Ingénierie entend orienter l’ensemble de la profession vers des modèles d’affaires pleinement compatibles avec les impératifs de la transition écologique et énergétique (TEE). Par ailleurs, la fédération professionnelle de l’ingénierie se donne pour mission de prendre une part encore plus active dans la transformation des filières économiques. Syntec-Ingénierie travaillera donc à porter dans le débat public les solutions opérationnelles et innovantes des entreprises d’ingénierie et à témoigner de la plus-value environnementale de pratiques/solutions au service de territoires bas-carbone, résilients et respectueux des milieux naturels.
La révolution digitale apporte à l’ingénierie de nouveaux outils (intelligence artificielle – IA -, jumeau numérique, BIM – Building Information Modeling…). S’ils offrent des gains de performance jamais atteints jusqu’alors, ils sont surtout une chance d’accélérer la transition écologique et énergétique. Syntec-Ingénierie prévoit, dès lors, de mobiliser l’ensemble de la profession pour adapter et promouvoir des approches responsables, axées sur l’usage des outils numériques au service de la qualité, du coût et des délais de mise en œuvre des projets. En parallèle, Syntec-Ingénierie travaillera avec l’ensemble de l’écosystème en vue de définir et instaurer des relations plus équilibrées entre toutes les parties prenantes, dans l’objectif notamment d’apporter des réponses concrètes aux enjeux de localisation, propriété et d’interopérabilité des données.
Après des décennies de désindustrialisation, le gouvernement a lancé en 2021 le Plan France 2030 pour “rattraper le retard industriel français”. Face à cette nouvelle donne, l’ingénierie se donne pour mission d’accompagner les territoires dans une réindustrialisation bas-carbone. Il s’agira dès lors de favoriser l’émergence de nouvelles filières en facilitant et sécurisant l’accueil des industries dans les territoires, mais aussi de moderniser le tissu industriel existant. Syntec-Ingénierie se fixe pour objectif de garantir dans les dix prochaines années une conception de ses usines « fabriqué en France » par des ingénieries françaises. Enfin, la fédération professionnelle de l’ingénierie travaillera à insuffler un modèle industriel calqué sur un juste partage de la valeur.
L’ingénierie est actuellement en tension. Il manque en moyenne 20 000 ingénieur(e)s formé(e)s chaque année en France, tous secteurs confondus. La toute première mission de la profession sera, dès lors, d’attirer et de fidéliser suffisamment de talents pour pouvoir jouer à plein son rôle d’accélérateur des grandes transitions. Syntec-Ingénierie travaillera à redonner le goût des sciences et des filières scientifiques et techniques, en visant prioritairement les femmes, mais aussi les profils traditionnellement plus éloignés de nos métiers. Avec pour objectif : faire de l’ingénierie une profession inclusive et porteuse de promotion sociale. L’autre pan des actions de Syntec-Ingénierie consistera à aider ses entreprises à faire grandir les talents en interne. En s’adaptant aux nouvelles aspirations des salariés et salariées, d’une part ; et en investissant dans la formation continue, d’autre part, pour préparer l’avenir et répondre aux nouveaux enjeux et besoins de l’économie.